La presse malienne a rendu hommage à Ghislaine Dupont et Claude Verlon, les deux reporters de RFI assassinés à Kidal le 2 novembre 2013. Alors que le monde entier commémore la deuxième année de la perte des deux envoyés spéciaux enlevés puis assassinés au nord du Mali, les enquêtes piétinent toujours.
« Ils sont morts chez nous. Ils sont venus à la recherche de la vérité, conformément à notre sacerdoce », a expliqué Alexis Kalambiri, lisant une déclaration des journalistes maliens pour commémorer la mort des deux reporters de RFI. La mémoire des deux journalistes est par ailleurs célébrée comme « Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes ».
Les responsables de la presse malienne souhaitent que le cas Ghilaine Dupont et Claude Verlon soit élucidé. «Il faut que la justice diligente les enquêtes », a ajouté Kalambiri. Estimant que les deux journalistes sont morts pour les Maliens, la Maison de la presse a entrepris un certain nombre de démarches pour marquer sa sympathie.
Ainsi, la Maison de la Presse entend demander au gouvernement et à la mairie du District de baptiser la rue menant à son siège « la rue Ghislaine Dupont-Claude Verlon ». En outre, la Maison de Presse a entrepris une démarche pour combattre largement les crimes commis contre des journalistes, selon les patrons de la presse.
Ailleurs, les chiffres concernant les violences contre les journalistes sont alarmants et interpellent la mobilisation des journalistes et leurs organisations. Plus de 90% des crimes contre les journalistes dans le monde ne sont jamais élucidés. A en croire Reporters Sans Frontière(RSF), il importe de dénoncer l’inertie des autorités dans ce domaine.
En effet, selon RSF, il existe une impunité dont bénéficient les auteurs de crimes contre les journalistes face à des enquêtes officielles inexistantes ou insuffisantes. En attendant, les journalistes maliens déplorent le fait que l’enquête menée pour faire la lumière sur le funeste sort des reporters de RFI semble ne pas avoir beaucoup avancé.
Soumaila T. Diarra