Connu pour sa virulence lorsqu’il s’agit de la mauvaise gouvernance et des affaires louches de l’Etat, dans le bras de fer qui oppose le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta au président du parti du bélier blanc, Tiébilé Dramé, Oumar Mariko semble avoir «donné sa langue aux chats».
Admiré par la jeunesse malienne dans ses prises de position, le président du parti Sadi, M. Mariko, étonne par son mutisme. Considère-t-il qu’il s’agit plutôt d’une bataille rangée entre IBK et Tiébilé et qu’il n’a rien à y avoir ou c’est à cause du fait qu’il se méfie parce qu’il est de la mouvance présidentielle ? Chose qu’il n’a pas faite par le passé. En tout cas, il serait intéressant qu’il nous livre sa vision de ce nouveau feuilleton qui ternit, une fois de plus, l’image de notre pays.
Le péché de Tiébilé Dramé…
Le président du Parena, Tiébilé Dramé, même s’il est dans son beau costume d’opposant, a-t-il oublié cette phrase qui est si chère au président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta, qui a été récemment baptisé lors de visite dans la région de Sikasso, précisément en pays bobo, Moubé Kéïta : «Mon honneur n’est pas à donné aux chiens».
Cet honneur, il l’a eu à Paris en France comme un monarque et de retour au bercail, il s’est bien attaqué à Tiébilé Dramé qu’il considère désormais comme celui l’empêche de jouir de son pouvoir à Koulouba et de bien dormir dans sa résidence dorée de Sébénincoro. Tiébilé aurait donc commis, à ses yeux, un crime de lèse-majesté et il méritait une «belle correction verbale».
Moussa Mara : reculer pour mieux sauter
Le président du parti Yéléma, non moins ex-ministre puis ex-Premier ministre, Moussa Mara, depuis son départ de la Primature a choisi de ne pas «se mêler de ce qui ne le regarde pas». Selon nos informations, il a pris un peu de «recul pour mieux sauter», car, dit un adage, «qui veut aller loin, ménage sa monture». Mais, pour l’instant, l’homme est très sollicité et très audible dans les conférences, dans les débats publics et dans les rencontres nationales, voire internationales. Cela témoigne tout simplement de la confiance qu’on lui accorde au regard de sa carrure intellectuelle et d’homme politique imbu des réalités socio-économiques et culturelles de notre pays.
Le Nord du Mali relégué au second plan ?
Alors que les yeux des patriotes maliens et de la communauté internationale sont rivés sur la résolution définitive de crise du Nord du pays, notamment de l’affaire dite de Kidal, au Sud, ce sont nos plus personnalités politiques qui se livrent en spectacle à travers des attaques personnelles. Une affaire d’égos ! Du coup, on se demande si elles ont un véritable amour pour notre peuple déjà suffisamment meurtri ou ont-elles relégué cette résolution de la crise du Nord au second plan.
Certes, des lueurs d’espoir commencent à naîtredans les cœurs de nos concitoyens, mais il ne faudrait pas les estomper. Le chemin est long, encore très long à parcourir pour retrouver notre notoriété d’antan dans le concert des grandes Nations de notre planète. Donnons-nous donc la main, au lieu de nous entre-déchirer !
Coupure d’eau : les Bamakois ont goûté à la galère
Du petit soir du jeudi, 29 au vendredi matin, 30 octobre 2015, les Bamakois ont vécu un fait inédit : une coupure générale d’eau potable. Là, c’était le sauve-qui-peut, chacun cherchant à avoir d’une manière ou d’une autre cette denrée devenue subitement rare et pourtant, source de vie qu’est l’eau potable. Si les plus nantis se sont ravitaillés dans les boutiques en bouteilles d’eauDiago, Kati, Oasis, Kirène…, les pauvres, eux, se sont contentés de l’eau de puits ou de pluie qui était tombée durant cette nuit. En tout, cas, les uns et les autres ont goûté plus ou moins à la galère.
Rassemblées par Samba KEÏTA