PARIS - Le président François Hollande a confirmé vendredi l`engagement des forces armées françaises au Mali, ce vendredi "après-midi", pour repousser les groupes armés islamistes en soutien aux troupes maliennes.
Dans une déclaration à l`Elysée, le chef de l`Etat a affirmé que cette
opération de lutte contre des "terroristes" durerait "le temps nécessaire",
ajoutant que le Parlement français serait "saisi dès lundi" de ce dossier.
"L`article 35 (de la Constitution, ndlr) dit que le Parlement doit être
informé des interventions des forces armées", a rappelé le ministre délégué
aux Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, interrogé par l`AFP.
Selon lui, cette saisine du Parlement peut prendre la forme d`un vote dans
l`hémicycle ou d`une information des présidents de l`ensemble des groupes de
l`Assemblée et du Sénat, avec des auditions devant les commissions des
Affaires étrangères et du Sénat.
Selon le ministre, la décision devrait être prise dans les prochaines
heures.
L`Elysée a précisé que la décision du président Hollande d`engager les
forces armées françaises avait été prise vendredi "matin en accord avec le
président malien Dioncounda Traoré".
M. Traoré avait demandé la veille à la France de l`aider militairement à
repousser l`avancée vers le sud du pays de groupes armés islamistes.
Avant l`échange téléphonique vendredi matin avec le président Traoré, le
président Hollande avait eu au cours de la semaine "de très nombreux contacts"
avec les chefs d`Etat africains de la région, a-t-on précisé dans son
entourage.
L`armée malienne a lancé vendredi une contre-offensive avec une assistance
de la France et d`autres pays européens pour reprendre aux islamistes une
ville du centre conquise la veille, d`où ils menaçaient de continuer leur
poussée vers les zones contrôlées par le gouvernement de Bamako.
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