Dans le cadre de la commémoration de la mort de nos deux confrères français, Ghislaine Dupont et Claude Verlon, la Maison de la Presse a organisé hier jeudi 02 novembre 2015, une journée de recueillement. A cette occasion, elle a fait une déclaration pour non seulement dénoncer la lenteur qui prévaut dans l’enquête sur leur assassinat mais aussi annoncé des actions qu’elle est en train de prendre pour immortaliser ces deux journalistes. C’était à la faveur d’un point de presse, animé par le 2ème vice-président de la Maison de la Presse, Alexis Kalambry en présence de Chahana Takiou du Groupement Patronal de la Presse et de plusieurs autres journalistes.
Dans son intervention, Alexis Kalambry a rappelé que le 02 novembre 2013, les envoyés spéciaux de RFI, Ghislaine Dupont et Claude Verlon étaient enlevés puis froidement assassinés près de Kidal dans le nord de notre pays. « C’était il y a deux ans, jour pour jour. Ils sont morts chez nous. Ils sont venus à la recherche de la vérité…» a-t-il expliqué.
Parlant de l’enquête sur leur assassinat, il dira que depuis ce funeste jour, l’enquête ne semble pas avoir beaucoup avancé. Il a souligné aussi qu’à la mémoire de nos confrères assassinés, le 02 novembre est célébré comme « Journée Internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre des journalistes ». Alexis Kalambry a laissé entendre que ce premier cas doit être élucidé. Dans sa déclaration dit-il, la Maison de la Presse a recommandé à la justice malienne de diligenter les enquêtes.
Pour marquer sa compassion dira M. Kalambry, la Maison de la Presse a entrepris un certain nombre de démarches à savoir: demander au Gouvernement et à la Mairie de baptiser la rue qui passe devant la Maison de la Presse, « Rue Ghislaine Dupont et Claude Verlon » et combattre l’impunité des crimes commis contre des journalistes.
A titre de rappel, le 2ème vice-président de la Maison de la Presse a déploré que plus de 90% des crimes commis contre les journalistes dans le monde ne sont jamais élucidés. Selon lui, Reporters Sans Frontières (RSF) dénonce l’inertie des autorités dans ce domaine et l’impunité dont bénéficient les auteurs des crimes contre les journalistes face à des enquêtes officielles inexistantes ou insuffisantes.
B. Diarra