CONAKRY - Le ministre guinéen des Affaires étrangères, François Loucéni Fall, a appelé vendredi au "déploiement rapide de la force africaine promise au Mali" pour appuyer les troupes de ce pays qui combattent les groupes islamistes armés.
"Nous appelons de tous nos voeux à un déploiement rapide de la force
africaine promise au Mali pour empêcher les groupes rebelles et jihadistes de
progresser vers le sud du pays", a affirmé M. Fall au cours d'un point de
presse à Conakry.
Le général Sékouba Konaté, ex-homme fort de Guinée, doit diriger la future
Force africaine en attente (FAA), prévue par l'Union africaine (UA), et qui
sera chargée du maintien de la paix et de la sécurité sur le continent
africain.
La FAA devrait permettre à terme à l'Afrique de résoudre ses propres
conflits, sans faire appel à une puissance extérieure.
"Si on ne prend pas les mesures idoines maintenant, les forces rebelles
pourraient avancer très dangereusement vers le Sud et des villes comme Mopti
(centre) et autres pourraient tomber entre les mains" des islamistes, a
poursuivi M. Fall.
Depuis plusieurs jours, des combats opposent dans le centre du Mali l'armée
malienne aux groupes islamistes armés qui occupent le Nord du pays et tentent
d'avancer vers le Sud.
Vendredi, l'armée a lancé une contre-offensive avec une assistance de la
France, d'autres pays européens et africains, selon des sources maliennes.
Face à la "grave dégradation de la situation", le Conseil de sécurité de
l'ONU a demandé jeudi soir un "déploiement rapide" de la force internationale
prévue au Mali.
Depuis plusieurs mois, l'Afrique de l'Ouest a proposé l'envoi, avec l'aval
de l'ONU, d'une force armée de plus de 3.330 hommes, que des pays européens,
dont la France, ont promis d'aider logistiquement, pour la reconquête du nord
du Mali.
Le déploiement de cette force a été approuvé le 20 décembre par le Conseil
de sécurité, mais par étapes, sans calendrier précis, et après un dialogue
avec des groupes armés respectant certains préalables.
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