En vue de susciter plus d’engagement politique chez les jeunes, la coordination nationale du Réseau Jeunesse et Politique en Afrique de l’Ouest (RJPAOP) a organisé le samedi 31 octobre dernier une conférence publique au CICB. Une conférence co-animée par le Pr. Issa N’diaye, suivie d’une communication faite par Moustapha Diawara et Habibatou Nagnouma Traoré, tous deux membres du RJP/AO.
« La promotion de l’engagement politique au sein de la jeunesse malienne », tel était le thème de cette conférence publique organisée le samedi 31 octobre dernier au CICB par la Coordination Nationale du Réseau Jeunesse et Politique en Afrique de l’Ouest (RJP/AO) en partenariat avec le Centre Malien pour le Dialogue Interpartis et la Démocratie (CMDID) et l’Institut Général Tiémoko Marc Garango pour la Gouvernance et le Développement IGD.
Une conférence co-animée par le Pr. Issa N’diaye et deux membres du RJP/AO : Moustapha Diawara et Habibatou Nagnouma Traoré.
Dans son discours d’ouverture, le coordinateur national du RJP/AO, Aly Moro a précisé que le thème abordé lors de cette conférence a pour objectif de renforcer les capacités des jeunes leaders politiques en vue d’améliorer leur participation et renforcer leur influence dans la politique et dans la société. Avec dit-il, pour finalité de consolider la démocratie et les droits humains.
Selon lui, cette conférence est le couronnement d’une formation académique suivie par une trentaine de jeunes leaders politiques maliens dans le cadre du « Program for Young Politicians in Africa » (PYPA) en français (programme de renforcement des capacités des jeunes leaders politiques d’Afrique).
Pour le Pr. Issa N’Diaye, la jeunesse doit être porteuse d’un projet politique axé autour d’une idéologie.
« A un moment donné, Il faut cesser d’accuser les aînés. Il faut que la jeunesse s’assume et qu’elle comprenne que rien ne va lui tomber du ciel », a conseillé le conférencier Issa N’Diaye. Et pour mieux avancer dit-il, la jeunesse doit mieux s’organiser pour faire changer les politiques.
« Nous n’avançons pas parce que nous ne sommes pas bien organisés. Il faut avoir un plan de développement. Mais malheureusement, depuis un certain temps, nous avons relégué la planification au second plan » a-t-il regretté. Avant de poursuivre en ajoutant que les jeunes doivent refuser d’être utilisés seulement en période électorale, mesurer et décider de mettre en exécution leur partition.
Quant au second conférencier, Moustapha Diawara qui a focalisé son intervention sur le sous-thème ; ‘’défis de l’engagement politique chez les jeunes’’, il expliquera que l’engagement est le ressort sur lequel repose toute entreprise humaine, qu’elle soit théorique ou pratique. Et à cet effet dit-il, la conviction reste la première condition pour donner corps à son engagement. C’est pourquoi, selon lui, pour faire preuve d’engagement politique exemplaire, un jeune doit être animé d’une conviction ferme de l’objectif recherché.
« La République est par essence une propriété commune. Nous nous l'approprions, nous la construisons, nous la faisons vivre pour l'intérêt de toutes et de tous » a-t-il soutenu. Avant de constater qu’une partie de la jeunesse malienne se sent aujourd'hui abandonnée, oubliée par le pacte social qui lie les filles et les fils de la République. Raison pour laquelle, déplore-t-il, il y a de plus en plus des défiances vis-à-vis de la République par une frange importante de la jeunesse à travers des opinions émises sur les réseaux sociaux et le peuplement des groupements terroristes.
Lassina NIANGALY