IBK – Hollande: Une connexion amoureuse sincère ?

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Publié le mardi 3 novembre 2015 | Le Matinal

© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
La Visite du Président Ibrahim Boubacar Keita à Paris

Après la guerre des nerfs entre Bamako et Paris sur la résolution de la crise au nord et principalement sur les zones de Kidal, Menaca et Anefis, la tension est subitement retombée, j’allais dire, redevenue normale entre les deux capitales. Le repositionnement au Nord des forces signataires des Accords d’Alger est-il à l’origine de ce regain d’intérêt entre IBK et Hollande ?
En tout cas, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a vaillamment défendu l’intégrité territoriale du Mali et son unicité, étant lui - même le Garant de la forme républicaine de l’Etat et de sa laïcité. En prônant l’ouverture, il répond, en partie, à l’aspiration de la population malienne (la paix), une population qui commençait à s’inquiéter du bras de fer ouvert entre les deux pays.
Du côté de Paris, on sentait aussi des signes de fébrilité pour la gestion géo pacifique de notre septentrion suite à la mainmise des groupes signataires sur la quasi-totalité de cette région. Car non seulement Kidal devrait revenir dans l’escarcelle malienne mais également Paris risquait de perdre certains avantages dans l’exploitation précoce ou informelle des ressources du sous sol malien de cette localité, exploitation survenue au plus fort de la rébellion. Faut-il conclure que l’Hexagone pille actuellement délibérément les minerais maliens à Kidal et Tessalit ? L’invitation d’IBK avait-il pour but de le calmer, de lui offrir quelques cagnottes, et de débouler le tapis rouge devant lui comme pour dire : « C’est Toi qu’on aime » ? Mais tout cela est à convertir, semble t-il, en paix car « sans paix, pas de développement ».

Issiaka Sidibé