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Face aux « menaces et intimidations » d’IBK : L’opposition ne plie pas
Publié le mercredi 4 novembre 2015  |  L’Informateur
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse de Soumaila Cissé
Bamako, le 30 juillet 2015. Le chef de file de l’opposition malienne, honorable Soumaila Cissé était face à la presse à la Maison de la presse. Objectif : échanger avec les hommes de media sur le statut de l’opposition, le rôle du chef de file et donner son point de vue sur l’actualité au Mali




L’énorme gaffe présidentielle continue d’alimenter les commentaires d’une opposition décidée à ne pas démordre.

L’opposition joue la carte de l’unité. Derrière le cri de ralliement « nous sommes tous ce petit monsieur. » En réaction à l’énorme gaffe présidentielle de la semaine derrière. De retour de la France, et devant la liesse populaire, le président de la République s’est voulu offensif. Au point de perdre son sang froid en qualifiant sans le nommé son opposant Tiébilé Dramé, figure emblématique de la lutte pour l’instauration de la démocratie au Mali de « ce petit monsieur. » Et d’enchaîner avec ce propos lourd de menace : « il est temps qu’il s’arrête. » Le speech présidentiel a fait l’objet de commentaires diversifiés dans les salons feutrés de la capitale. Puis était au cœur d’une conférence de presse animée par l’opposition, samedi dernier.

Essentiellement, on peut retenir ce souci de tenir le rang, c’est-à-dire de ne pas varier dans le sillon qu’elle s’est tracé. Le travail de fourmi visant à illuminer tel un phare les cas de délinquance financière va se poursuivre avec plus d’entrain, à écouter les différents orateurs.

La montée de l’adrénaline est consécutive aux accusations d’émission de tracts visant à saboter la visite d’Etat du président IBK en France destinée à lever des fonds indispensables à la relancer de l’économie nationale. Dans le collimateur du pouvoir, des militants et responsables du Parti pour la renaissance nationale (Parena). En dépit de leurs dénégations, on persiste de l’autre côté à les prendre pour des moutons noirs. Pis, des ennemis du pays enclins plutôt à poursuivre des intérêts strictement personnels. Comme on le voit bien, l’un parle latin, l’autre tamoul. A défaut de traducteur l’incompréhension est totale.

Le ton monte

Une autre version, du reste crédible, veut que des partenaires financiers et techniques se soient fendu de coupures de presse pour étayer des inquiétudes sur la bonne gestion des fonds recherchés. De toute façon, la forte délégation présidentielle a souffert de l’image quelque peu dégradée du Mali à l’extérieur. Puisque, le Parena est à la pointe du combat dans le démasquage des casseroles, le président IBK a préféré prendre cette courte échelle, selon certains, ou selon d’autres il dispose d’informations concordantes mettant en cause cette formation politique.

Une chose est sûre : le ton n’est pas l’apaisement entre le pouvoir et l’opposition. Cette dernière crie aux menaces et intimidations destinées à empêcher l’expression de toute voix discordante. Elle prend beaucoup plus au sérieux la menace, d’autant plus que dans un passé pas lointain, la crème de l’opposition malienne a été jetée en prison sans ménagement, alors que l’actuel président de la République occupait le fauteuil de Premier ministre. IBK passe aux yeux de l’opinion publique comme un homme à poigne. Tiébilé Dramé, qui a connu les geôles du pays sous le régime du Grand Matou Tueur (GMT) ne craint point d’y retourner. Surtout en ces temps où il a conquis le cœur de nombre de ses concitoyens.

Le régime a suffisamment de blé à moudre que de descendre dans les caniveaux. L’économie peine à remonter la pente. L’extrême pauvreté gagne du terrain. Pendant que le train de vie des dirigeants prend de l’épaisseur. Facile dès lors de se décharger sur une opposition qui dans son rôle de dénoncer les tares du régime et de se poser en alternative crédible au pouvoir en place.

Georges François Traoré
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