Que se passe-t-il dans la tête du président Ibrahim Boubacar Keïta à chaque fois qu’il s’adresse à une assistance ? Qu’est-ce qui pousse le chef de l’Etat à commettre des gaffes, là où il peut et doit réussir un bon coup ? Pourquoi IBK tombe-t-il dans des excès de colère injustifiés, et qui sont de nature à écorner son image ? Autant d’interrogations que l’on est en droit de se poser après la « sortie malencontreuse » du chef de l’Etat contre l’opposant Tiébilé Dramé, président du Parena.
En réalité, le président Keïta n’est pas à ses premières dérives verbales. En mai dernier, lors de la signature de l’Accord d’Alger, il s’attaquait à la Minusma en présence de Hervé Ladsous, secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix de l’ONU. Le chef de l’Etat venait ainsi de gâcher sa propre fête. Face à la levée de bouclier de la Minusma et des diplomates occidentaux à Bamako, IBK fut contraint de faire machine arrière quelques heures après. A l’occasion, c’est la Nation qui a été humiliée. C’est dire que le chef de l’Etat, connu pour être un homme impulsif, aurait dû réfléchir par deux fois avant sa sortie malheureuse contre Monsieur Tiébilé Dramé. Ça lui aurait permis, une fois de plus, d’éviter de …gâcher sa propre fête.
Au-delà, si IBK pouvait changer sa façon de concevoir le pouvoir et surtout de gouverner, ça lui éviterait bien de déboires…Et bien d’humiliations au Mali.
C.H. Sylla