Certains hommes politiques de ce pays n’arrêteront décidément pas de se ridiculiser. De véritables “champions” de la roublardise politicienne, dont la malhonnêteté intellectuelle reste au-dessus de toute imagination humaine. Non seulement, ils n’ont strictement rien à apprendre à personne, mais constituent aussi, une nuisance certaine pour l’Etat et ses intérêts.
Cependant, ayant toujours été artistiquement bien imbibés dans leur funeste comédie, ils ont quasiment réussi, pendant un certain moment, à donner l’impression de n’œuvrer qu’en faveur de la République, alors qu’ils sont ceux-là mêmes qui ont impitoyablement creusé la tombe du pays, au mépris d’un peuple dont ils avaient royalement ignoré, la capacité de résilience. Et Tiébilé Dramé, un homme politique dont l’essentiel de la carrière, n’a manifestement servi qu’à torpiller l’élan d’une nation qui jusque-là peine à sortir la tête de l’eau, serait bien un de ces inlassables fossoyeurs. Voilà un individu qui, d’une manière désespérée, cherche à se faire une « virginité » politique et morale, après avoir été profondément désavoué par une population malienne n’attendant visiblement plus rien de lui, malgré des « gesticulations » qui ne font, davantage, que l’acculer au plus bas degré de la pyramide politique nationale. En vérité, il est toujours très difficile pour un leader, que de regagner l’authentique confiance d’un peuple qui, après lui avoir tout donné, ait fini par se rendre nettement compte de son machiavélisme, sa félonie, son « apatridie », en un mot, sa franche traîtrise. C’est pourquoi, seul Dieu sait, combien le chemin qui mène à la Tour du Pouvoir, est encore long pour des politiciens, en qui, le peuple ne voit plus qu’une triste erreur du destin. Un exercice politique cohérent et rationnel, favorable au bien-être d’une plus large masse populaire, est une œuvre de haute portée spirituelle, scientifiquement motivée par des idéaux nobles et précis. Par contre, un processus politique malsain, aux essences réactionnaires, ne saurait qu’être foncièrement motivé par des intérêts obscurs, ‘’sataniques’’, au profit d’individus sans scrupules. Et malheureusement, au Mali, toute notre vie politique et idéologique n’a pu se caractériser essentiellement que par l’œuvre des dirigeants de la seconde catégorie, principalement, depuis l’avènement du régime multipartite. Ces imposteurs de la plus mauvaise race, se faisant appeler « démocrates », ou encore « pionniers » du mouvement démocratique, sont, pour la plupart, ceux-là mêmes qui n’ont réellement œuvré qu’à « guillotiner » la démocratie malienne, se transformant, avec la plus grande arrogance, en de vrais ennemis de la nation. En d’autres termes, ces hommes politiques au passé peu glorieux, qui ne cessent aujourd’hui de se vanter avec autant de fanfaronnade, faisant allusion à leur « résistance » sous la dictature fasciste du Général Moussa Traoré, sont en définitive, les mêmes qui se sont mafieusement coalisés contre un peuple qu’ils ont irréversiblement fini par conduire vers le crépuscule de l’histoire. Par conséquent, des prétentions ridicules et autres déclarations fantaisistes de Tiébilé Dramé et acolytes, n’auront plus aucune chance de fonctionner. Car, dorénavant, les consciences demeurent, suffisamment, imbues de vérité historique pour pouvoir mieux s’orienter vers des horizons plus salvateurs, tout en restant déterminées à barrer le chemin à des politiciens aussi prétentieux que « nocifs », à l’image du bélier malheureux, Tiébilé Dramé.
Une virginité coute que coute
Si durant toute sa conjugaison avec le camp de la classe dirigeante, Tiébilé Dramé n’a su honorer le peuple malien avec le moindre acte politique réellement salutaire, ce n’est guère, en étant membre de l’Opposition qu’il saura se faire positivement remarquer, surtout quand on sait qu’il fut à la tête d’un des départements ministériels les plus farfelus, que le pays ait jamais institué au sein d’une gouvernance (Ministère des zones arides et semi-arides). Si, en outre, pour se rétablir une meilleure crédibilité, le Président du PARENA commençait, tout d’abord, par déposer les rapports d’un audit sincère de sa gestion des activités du Sommet Françafrique, restée jusque-là opaque, l’on saurait certainement mieux accorder de légitimité à ses promptes et incessantes réactions contre différents scandales survenus sous IBK. Bien avant tout cela, pourquoi n’avions-nous jamais entendu la voix de Tiébilé Dramé, lorsque les soldats maliens furent injustement désarmés et cantonnés à Kidal aux antipodes de ce qui était clairement stipulé par l’Accord de Ouaga, un texte qu’il avait, lui-même, signé pourtant ? Si par ailleurs, des non-dits ou autres paramètres douteux dudit document, prévoyaient un complot quelconque sur le dos du peuple, il est alors évident que Tiébilé Dramé, lui aussi, faisait bel et bien partie des comploteurs de l’époque, contre l’Etat du Mali. Etait-ce le véritable motif de la non-présentation de sa candidature à la présidentielle de 2013, ou était-il tout simplement conscient du désaveu sévère qui le frappait à l’époque, au point où certains, animés de rage contre sa personne, étaient allés jusqu’à vouloir s’en prendre physiquement à lui ? Pourquoi l’opposant Dramé s’est-il gardé de condamner ouvertement la Minusma, lorsque celle-ci s’est délibérément livrée à des tirs sauvages sur des populations à main nue dans la ville de Gao, faisant plusieurs morts, et malgré les confirmations d’une enquête officielle ? Qu’est-ce qui pourrait clairement expliquer le mutisme de l’homme, face au double jeu flagrant et insultant de la communauté (dite) internationale, notamment, la France et la Mission onusienne, malgré les protestions assourdissantes des maliens, au quotidien ? Si seulement, nous avions la même notion du concept de patriotisme, le civisme, mieux, le combat pour le bien commun…
Tous ces éléments démontrent, à suffisance, la mauvaise inspiration d’un politicien dont les maladresses ne finiront point de nous surprendre. Un opposant comme Tiébilé Dramé, résolument incapable de produire des idées plutôt saines, apprécier la valeur et l’élégance d’un processus digne, au bénéfice de toute une entité, en mettant évidemment de côté, sa petite personne, ne saurait aucunement avoir la hauteur d’un opposant crédible et républicain, méritant l’estime du Peuple. Il est donc, amplement, grand temps pour Tiébilé Dramé, de nous épargner des farces aussi lugubres, à n’en point finir !
Dougoufana Kéita