Beaucoup y croient fermement et y ont recours pour soigner des maladies, faciliter le mariage, trouver un emploi, provoquer la chance ou décrocher un poste important
Si vous vivez à Bamako, vous avez certainement déjà roulé à moto ou en voiture sur un amoncellement de feuilles, de noix de cola, de plumes déposé à un carrefour. Parfois ce sont des calebasses remplies de lait, de mil, de maïs ou contenant de la cotonnade. Autant de sacrifices rituels dont nombre de nos compatriotes sont des adeptes. Ces objets jetés sous les roues des engins sont visibles partout dans la ville.
Les Bamakois remarquent que ces sacrifices rituels se multiplient à l’approche des échéances électorales, lorsque les rumeurs d’un remaniement ministériel se font insistantes, quand éclate un conflit armé qui va expédier des militaires sur un front, à l’époque des examens scolaires ou des concours professionnels ou à la veille de derbies sportifs. Ce sont des périodes durant lesquelles, la ville bruisse de rumeurs plus folles les unes que les autres, parfois même sur des sacrifices humains. Ces rumeurs ne sont pas toujours infondées si on suit la rubrique des faits divers qui relate à l’occasion des affaires de profanation de tombes.
Heureusement, ces pratiques criminelles semblent plus être l’exception que la règle et la plupart des sacrifices ne coûtent la vie qu’à des coqs, des béliers, des boucs, des boeufs et même des ânes, des chevaux, des chats noirs, etc. Très souvent, le plumage ou la robe des animaux sacrificiels, le nombre d’ergots, la forme des sabots, différentes anomalies sont choisis en fonction du but recherché.
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