Après la signature de l’accord de paix et de réconciliation par toutes les parties le 15 mai à Alger et le 20 juin à Bamako, les rencontres d’information et de sensibilisation sur le contenu dudit document, se poursuivent sur le terrain.
Le village de Likrakar, situé à 12 km de Tombouctou, abrite depuis le mercredi dernier et ce, pour trois jours, une rencontre intercommunautaire initiée par la tribu OuladIch.
Sont également présents, les représentants de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), ceux de la Plateforme et les leaders communautaires des régions de Kidal, Gao et Tombouctou.
Pour une paix durable au Mali, il faut un plan de développement, estime Hamid Ould Omar, chef du village de Likrakar.
Cependant, à Kidal, les habitants affirment n’avoir pas été suffisamment informés sur le contenu de l’accord. Ambery Ag Rhissa, membre de la Coordination, justifie le déficit d’information par deux raisons principales.
« Il ne faut pas oublier que la population de l’Azawad est non seulement nomade, mais aussi analphabète dans son ensemble. Une population nomade est mobile, donc difficile de toucher d’un seul coup avec des séances d’explication qui ont eu lieu. Nous reconnaissons que les séances d’explication sont insuffisantes ».
Toutefois, certains leaders de la société civile de Kidal ont du mal a accepté le document. « En tant que société civile, cet accord n’est rien d’autre qu’instrument pour divertir les Azawadiens afin de les faire oublier, ce pour quoi ils se sont battus. Nous le voyons aussi comme un diktat de la communauté internationale», indique Baye Ag Mohamedine, président de la société civile de Kidal.
Faut-il le rappeler, après cinq rounds de négociation, le gouvernement et les groupes armés ont signé l’accord de paix le 15 mai à Alger et le 20 juin à Bamako. La cinquième session du Comité de suivi chargé, de mettre en œuvre l'accord de paix, s'est achevée jeudi 29 octobre dernier.
Fombus Avec sahelien.com