La maison de la presse de Bamako a abrité une conférence de presse organisée par la Commission Vérité Justice et Réconciliation, le jeudi 29 octobre 2015 dernier. La dite conférence était animée par son président Ousmane Oumarou Sidibé en présence de ses quinze commissaires.
L’objectif de cette conférence était d’abord de présenter les commissaires aux medias ; faire une ébauche sur les stratégies d’interventions et recueillir les préoccupations des hommes de medias.
Ensuite, des rencontres sont prévues entre la société civile, les partis politiques et les ambassadeurs accrédités au Mali, avant de préciser que cette rencontre avec la presse rentre dans le cadre de la première activité de la Commission, a précisé le président Sidibé.
« Depuis l’indépendance, le Mali a connu trois grandes rebellions armées (1963, 1990, 2012) dont chacune a entrainé son lot de violations de droits de l’homme, occasionnant des souffrances énormes pour les populations, dont les régions directement affectées », a affirmé le président Sidibé.
La commission vérité justice et réconciliation dans son plan d’action, a souligné le président Sidibé, effectuera une première visite à l’épicentre même de la crise dans les régions du Nord (Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal) pour rencontrer les victimes et après d’aller dans toutes les régions du Mali pour que la mission assignée à la commission soit inclusive.
Pour le président, la commission a pour but de travailler à la reconstruction du vivre-ensemble, de recoudre le tissu social, de créer un climat de dialogue entre l’Etat et les communautés ; et de contribuer au retour des réfugiés avant de dire que « la commission est loin d’être un tribunal encore moins de jouer au rôle du juge, car cela n’est pas dans notre mandat. Nous sommes centrés sur les victimes ».
A noter que les travaux de la CVJR couvrent la période qui s’étend de 1960 à 2013 et portent sur l’ensemble des causes des conflits ayant affecté le nord du pays.
DN