À peine fraîchement débarqué de Paris, où il avait reçu tous les honneurs de la République française, le président IBK est de nouveau contraint d’y retourner. Cette fois-ci, comme il y a quelques jours, le président IBK, comme invité d’honneur de l’UNESCO, sera de nouveau au cœur de l’actualité, où il bénéficiera à nouveau de la reconnaissance de la communauté internationale pour son engagement indéfectible pour la paix dans son pays. Une visite officielle qui ne manquera pas de réchauffer le landerneau politique national…
C’est l’ambassadeur du Mali à l’UNESCO, SEM Oumar Keita, comme c’est la tradition, qui en informe les médias : le président IBK effectuera, à partir du 16 et jusqu’au 18 novembre prochain, une visite officielle, à l’UNESCO, à Paris. C’est dans le cadre, précise-t-on dans le même communiqué, de la célébration des 70 ans de cette organisation spécialisée des Nations-Unies. Il y a tout juste quelques jours, à la fin du mois d’octobre, lorsqu’il rentrait à Bamako, adoubé qu’il était par la foule nombreuse de ses concitoyens venus lui témoigner leur gratitude pour avoir réussi, au cours de sa visite d’État qu’il venait de boucler, à remonter plus haut la présence du pays sur la scène internationale, le président IBK ne savait peut-être pas qu’il aurait, dans un intervalle si court, l’opportunité d’une autre vite officielle, par laquelle c’est son pays qui en sortira encre grandi.
Eh, bien ! C’est le cas : pendant même que sa dernière visite n’a pas encore épuisé les dernières polémiques, nées du front politique, où l’opposition tente, par tous les moyens, d’en grignoter quelques points, le président IBK a de nouveau une opportunité diplomatique qui lui est bien ouverte pour encore faire parler de lui. Et de la belle manière d’autant qu’il s’agit d’évoquer, à Paris, à l’UNESCO, ce haut lieu de la culture, un sujet qui lui tient particulièrement au cœur, à savoir la paix dans un pays de grande civilisation, comme le nôtre, où les hommes, au-delà des âges, contrairement à beaucoup d’autres aujourd’hui, à travers le monde, ont appris le vivre ensemble, comme un trait dominant de leur histoire commune.
En témoigne d’ailleurs le programme de cette nouvelle visite qu’il va effectuer, en compagnie certainement de nombreuses personnalités maliennes, tant institutionnelles que des acteurs de la société civile, qui s’articulera sur le processus de paix au Mali, à travers l’accord de paix inclusif qui vient d’être signé par tous les acteurs nationaux. Il est donc logique que le président IBK, pour la paix retrouvée chez lui, puisse témoigner la reconnaissance de son pays à la communauté internationale. Il en profitera pour saluer les actions de l’UNESCO en faveur du sauvetage des monuments classés patrimoine mondial à Tombouctou, la restauration des mausolées de la cité des 333 saints, la conservation des manuscrits, surtout cet engagement constant en faveur de la culture de la paix au Mali.
Le président IBK, on le sait, n’a jamais manqué d’opportunité pour témoigner la reconnaissance de son peuplé à la communauté internationale pour les efforts immenses qu’elle a déployés pour ramener la paix au Mali, en un moment où ce pays, durement affecté par une violente crise socio-politique, s’était engagé dans de dures et pénibles négociations entre ses fils, lesquelles étaient supervisées par l’Algérie, en tant que chef de file de la médiation internationale, qui a également tout donné pour que la paix soit définitivement une réalité tangible au Mali.
Autre temps fort de cette visite : l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a placé la célébration de son 70ème anniversaire dans le cadre de la lutte contre l’intégrisme, une question d’actualité à la faveur d’un changement dans l’ordre mondial et de la lutte féroce contre l’intolérance religieuse, note-t-on dans le communiqué transmis aux médias. Cela fait alors que la présence du président IBK à ces festivités commémoratives revêt un caractère fortement symbolique, en ce sens que l’histoire récente de son pays, telle qu’elle a été vécue par les populations maliennes, soumises à des exactions et des barbaries de toutes sortes de ces extrémistes djihadistes, peut valablement inspirer le monde dans sa quête d’une meilleure alternative contre le péril terroriste.
Le clou de la visite à Paris : le président IBK est attendu à l’Assemblée nationale française. Là, il présidera, de sources crédibles, une table ronde sur les perspectives d’avenir sous le signe de la jeunesse en proie à l’intégrisme. En toile de fond de ces échanges de haut niveau, intéressant le monde de la culture, le cas du Mali sera débattu avec d’autres experts africains et français. « Une occasion de débattre, sans complaisance, face à un public jeune, des chercheurs et des leaders politiques, mais aussi de lancer des perspectives d’un monde meilleur », nous indique-t-on dans le communiqué de l’UNESCO.
Une opportunité rêvée pour le président IBK, homme de dialogue et de paix qu’il est, d’être en relation directe avec les jeunes du monde, où il lui sera plus loisible de parler, en face d’eux, les problèmes d’éducation et d’emplois qui lui tiennent à cœur pour bâtir un monde meilleur.
Par Sékouba Samaké