Les services de renseignement français et maliens ont, interrogé, il y a quelques jours, les gendres de Mokhtar Belmokhtar. Les enquêteurs algériens ont aussi procédé à l’interrogatoire d’un repenti algérien sur le scénario de l’assassinat de Belmokhtar.
En dépit des rumeur qui circulent sur l’assassinat de Belmokhtar, les autorités algériennes n’ont pour l’instant pas effectué les tests ADN sur ses proches de Ghardaïa, Tamanrasset et Metlili. La raison, selon des sources sécuritaires, est que son assassinat n’est toujours pas prouvé. Mais il est à relever que la dernière fois que Belmokhtar avait été vu c’était en mars 2015 et que ce dernier n’a pas démenti l’information sur son assassinat. Autre fait troublant, le silence observé par les organisations terroristes dont il fait partie.
Selon Ghelayes Mohamed El Amine, de la famille Aghlayes, proche des gendres de Belmokhtar, des enquêteurs maliens et français ont interrogé Hamada Ben Ayad, le cousin de la femme de Belmokhtar. L’interrogatoire, qui s’est déroulé à Gao dans une caserne, portait sur les scénarios de l’assassinat de Belmokhtar, aurait indiqué Aghlayes. Dans une communication téléphonique, il aurait dit : «Pour la première fois, depuis la présence des Français au Mali, les services de renseignement maliens venus de Bamako enquêtent sur Belmokhtar.
Ce dernier était discret dans ses déplacements avant même l’arrivée des Français. Ce qui fait que ses gendres n’ont aucune information sur lui.» Et selon la même source, la première femme de Belmokhtar, originaire d’une tribu arabe, les Bérabiches, a quitté Gao sur ordre de son mari vers une destination inconnue. Selon la même source, les enquêteurs cherchent surtout à décrypter les conversations téléphoniques entre les terroristes proches de Belmokhtar de la tribu Bérabiches avec les membres de leurs familles, dont Abou Adham, Mohamed de son vrai nom, recherché au Mali pour terrorisme.
D’après une source sécuritaire algérienne, plusieurs personnes proches de Belmokhtar sont sous surveillance dans le cadre d’une enquête pour s’assurer réellement de l’assassinat de Belmokhtar en Libye. Les services de sécurité algériens ont également fait leur enquête. Un repenti de la katiba de l’Unicité et djihad s’était rendu en juin 2015 avec 3 autres personnes à In Salah, ils étaient en fuite, car ayant commis des actes criminels. Le repenti était parmi les derniers terroristes arrêtés ayant vu Belmokhtar vivant avant une année.
Aziz M.