A la rencontre de la caravane Azalaï Kayes-Kidal, des habitants de Niafunké ont ouvertement interpellé les autorités maliennes par rapport à la situation sécuritaire de leur localité. C’est le cas de Moustaph Ouane, lui qui, sur un ton de colère, s’est apitoyé sur le sort de son cousin Demba Almamy, un habitant du village de Goumbo, à environ 25 Km de Niafunké. Si l’on en croit M. Ouane, Demba aurait été victime du vol d’un millier de têtes de moutons et de chèvres, 12 jours de la fête de Tabaski. Depuis lors, les 5 individus armés qui avaient commis le forfait courent toujours dans la nature, quand bien même la victime dit avoir informé les autorités locales. Mieux, Moustaph affirme avoir fait part de la situation aux députés de Niafunké, dont l’honorable Soumaïla Cissé de l’URD. Mais, rien à faire. Dépassé, Moustaph a rappelé que de telle situation encourage les victimes à rejoindre le maquis.
Par ailleurs, Mahamane Bah Yattara, fonctionnaire de son état, a dénoncé l’enlèvement, il y a 8 mois, de 6 jeunes de Niafunké. Jusqu’à ce jour, les populations n’ont aucune nouvelle de ces jeunes qui auraient été enlevés entre Niafunké et le village de Horo, où ils se rendaient pour un mariage. Selon notre interlocuteur, l’insécurité dans la localité est telle qu’il leur est presque impossible de se rendre à Tombouctou par la route. «On ne peut pas aller au-delà de 10 km au Nord de Niafunké, au risque de se faire attaquer par des bandits», affirme M. Yattara.