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Mali: Washington envisage d`appuyer la France, notamment avec des drones
Publié le samedi 12 janvier 2013  |  AFP


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© Autre presse par DR
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WASHINGTON - Les Etats-Unis envisagent d`aider la France dans son engagement militaire au Mali contre des islamistes, grâce à un appui "logistique" et des drones de surveillance, a déclaré à l`AFP un responsable américain, la Maison Blanche disant "partager l`objectif" antiterroriste de Paris.

"L`armée américaine étudie la possibilité de fournir des renseignements, du ravitaillement en vol et d`autres appuis aux forces françaises au Mali", a déclaré ce responsable, sous couvert de l`anonymat.

Les militaires américains envisagent toute une batterie d`options, y compris un "appui logistique et l`intensification du partage des renseignements, ce qui impliquerait des drones américains de surveillance", a dit à l`AFP ce responsable américain.

Des responsables officiels français à Paris, leurs homologues américains et d`autres de pays alliés sont en pleines discussions sur un plan d`action au Mali, a-t-il précisé, rappelant que les forces armées américaines disposaient de bases aériennes en Italie et en Espagne pour éventuellement ravitailler des avions français.

L`armée malienne a lancé vendredi avec le soutien de la France et de plusieurs pays africains une contre-offensive dans le centre du Mali pour repousser l`avancée des islamistes vers le Sud encore sous contrôle du gouvernement de Bamako.

Le président français François Hollande a confirmé l`engagement de forces de son pays, en expliquant que "le Mali fait face à une agression d`éléments terroristes venant du Nord dont le monde entier sait la brutalité et le fanatisme". Il a assuré que cette opération durerait "le temps nécessaire", tandis que son ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius a indiqué que cet engagement avait notamment pris la forme d`une "intervention aérienne".

Tommy Vietor, porte-parole du Conseil de sécurité nationale (NSC) de la Maison Blanche, avait déclaré auparavant à l`AFP que les Etats-Unis "partage(aient) l`objectif français d`empêcher des terroristes de bénéficier d`un sanctuaire dans la région".

Le département d`Etat avait assuré que les Etats-Unis étaient "évidemment en consultations très étroites avec le gouvernement français", la porte-parole Victoria Nuland insistant sur le fait que l`engagement français avait été réclamé par le Mali.

Bamako n`avait pas demandé aux Etats-Unis de lui fournir un appui militaire direct identique, a dit Mme Nuland.

A Paris, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a lui-même annoncé s`être entretenu par téléphone de la crise avec son homologue américain Leon Panetta. Les deux ministres ont évoqué leur "inquiétude commune à propos de la situation sécuritaire au Mali", a indiqué un responsable américain.

Jeudi, dans une déclaration unanime, le Conseil de sécurité de l`ONU a demandé un "déploiement rapide" de la force internationale prévue au Mali par une résolution votée le 20 décembre, mais dont l`intervention devait prendre des mois.

Cette opération militaire, telle qu`elle était prévue jusqu`ici, se heurtait au scepticisme de Washington qui doute de la capacité des Africains à la mener à bien. Les Etats-Unis ont également des interrogations quant au financement de la mission et plaident parallèlement pour le rétablissement d`un processus démocratique à Bamako.

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