Le samedi 31 octobre 2015 dans l’enceinte du musée national du Mali, le coup d’envoi de la dixième édition des rencontres biennales Africaine de la photographie de Bamako a été donné par Modibo Keïta, le Premier ministre du Mali. Il était entouré, pour la circonstance, par beaucoup de ses ministres dont celle de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo ainsi qu’une belle brochette d’invités dont l’ambassadeur de France au Mali Gilles Huberson et la directrice générale de l’Institut Français du Mali Anne Tallineau.
« Organisée tous les deux ans depuis 1994, Les rencontres de Bamako, la biennale africaine de la photographie est la première et la principale manifestation consacrée à la photographie africaine. Véritable plateforme de découverte, d’échanges et de visibilité », a déclaré, dans son speech liminaire, la ministre de la Culture de l’Artisanat et du Tourisme N’Diaye Ramatoulaye Diallo. Elle a ajouté que le gouvernement mettra tout en œuvre afin de permettre au Mali de respecter ses engagements et surtout de contribuer efficacement à faire de Bamako la capitale réaffirmée de la photographie africaine. Pour sa part, le Premier Ministre Modibo Keita a soutenu que les rencontres de Bamako sont une invite à un avenir meilleur que le Mali, avec le soutien de ses partenaires, construira grâce à la volonté de son peuple à aller de l’avant. « L’Afrique est un grand continent d’Art et de la Culture, les rencontres de Bamako grâce à leur dimension panafricaine montrent à quel point la création contemporaine y est dynamique, inventive et séduisante », a expliqué Anne Tallineau, la directrice générale de l’Institut Français de Bamako. Selon elle, la biennale Africaine de la photographie est devenue un rendez-vous incontournable de l’art contemporain dans le monde pour les artistes. « Depuis la toute première édition de la biennale, l’institut français à joué un rôle prépondérant dans l’organisation et il continuera à le jouer pour l’essor des artistes », ajoute-t-elle. Bisi Silva, la directrice artistique de la 10é édition des rencontres biennale des photographes a indiqué que la biennale de Bamako explore les relations complexes et protéiformes entre les images et le temps. S’inspirant à la fois de la riche tradition orale du Mali et des bouleversements récents de ce pays, cette nouvelle édition interroge les procèdes utilisés par les artistes pour raconter leurs expériences, réelles ou imaginaires du temps, affirme-t-elle. Elle a noté que le thème de cette 10é édition est ‘’Telling Time’’ (Raconter le temps), un thème qui propose un éventail diversifié de projets où l’œil photographique bouleverse et reforme les interprétations du temps à travers les discrets interstices du passé, du présent et de l’avenir.
Moussa Samba Diallo