Ce qui devrait arriver, arriva ! Hollande au secours de son ami ou au secours de la France ? L’on se souviendra fort longtemps de cette visite d’Etat effectuée par le président IBK en France. Invité par son ami Hollande, le président IBK aura été « le plus heureux » de tous les présidents qu’a connus le Mali, de l’indépendance à nos jours, parce que jamais président n’aurait reçu tant d’honneur qu’IBK en France.
Chapeau à Hollande qui insuffle ainsi un nouvel air dans les relations Franco-Maliennes ! Lors de cette visite, la France aurait mis la main à la poche pour soutenir le financement de l’accord qu’elle a fait signer pour le Mali. Le président et toute sa délégation visiblement satisfaits ont été accueillis à leur retour en grande pompe par les maliens du moins par les Bamakois.
Ce qu’on aura su, c’est bien ce qu’on ne saura pas. Quels sont les engagements pris au nom du Mali pour qu’en contrepartie on se mobilise ainsi pour le l’accueil « triomphal » du retour du président ? Comment pourrait-on être si heureux si nous ne savons pas ce que nos dirigeants ont signé en notre nom ? Nos dirigeants nous sont redevables. Ils doivent nous donner toutes les informations au sujet de tous les engagements pris au nom du peuple malien.
Le peuple a le droit d’exiger cette redevabilité de ses dirigeants. Faut-il jubiler de la récolte faite à Paris ? Ceux qui le veulent, peuvent le faire, mais ceux qui doutent ont aussi raison de se questionner.
Parce qu’on sait que tout ce que la France fait pour notre pays, n’est jamais gratuit. Pouvons-nous nous permettre de faire un parallèle entre l’intervention militaire de la France au Mali en janvier 2013 et son intervention financière pour le Mali en octobre 2015 ? Un petit temps de réflexion nous aiderait mieux à saisir le lien entre ces deux moments historiques pour la France.
Si on janvier 2013 la France a créé les conditions de son engagement militaire au Mali pour faire ainsi de Hollande le héros de la lutte anti-terroriste au Mali, la conception et l’organisation de la visite d’Etat du président IBK en France en octobre 2015, relève de la même réflexion stratégique de la cellule africaine de l’Elysée : comment la France pourrait-elle se faire aimer par les dirigeants du Mali ?
Et ayant étudié notre psychologie, le France a su et compris que nous autres, nous aimons les honneurs. Alors, devons-nous toujours fêter la récolte à Paris ? Le président Modibo se sentirait-il heureux de faire un tel déplacement sur Paris? Aux âmes bien nées la compréhension est au bout du tunnel.
DJIRE
« …La sagesse vaut mieux que les perles, Elle a plus de valeur que tous les objets de prix » (Roi Salomon).