Le ministre de l’Education de l’Alphabétisation et des Langues, Barthénemi Togo, a demandé aux ressources humaines du secteur de l’éducation de désengorger la capitale et les villes en surplus d’enseignants, une mesure que certains enseignants considèrent comme une entorse à la loi.
Le ministre de l’Education a récemment procédé à la mutation de nombreux enseignants des grandes villes vers l’intérieur du pays. La décision parait aux yeux de beaucoup d’entre eux comme deux poids deux mesures, et pour cause. Au moment où il décide du redéploiement massif de certains à l’intérieur du pays, sous prétexte que la capitale et les régionales connaissent une pléthore d’enseignants, d’autres sont mutés dans la ville de Bamako et dans les différentes capitales régionales. Il y a une contradiction dans la décision prise par le ministre et la situation, quelque peu confuse, remet au gout du jour la difficulté de gérer le personnel enseignant. Pendant que les écoles de certaines villes sont débordées, d’autres sont complètement vides et il en existe à l’intérieur du pays qui ne compte le moindre enseignant. Certains établissements ont même cessé de fonctionner à cause du manque de personnel, lorsque des écoles de la capitale et des chefs-lieux de région sont débordées d’enseignants.
Le déséquilibre a pris des proportions si alarmantes que le ministre Togo tente de combler le fossé entre les localités. Mais la mesure suscite aujourd’hui beaucoup de réactions négatives dans les rangs des enseignants car beaucoup pensent que cette décision est contre la loi surtout pour les fonctionnaires des collectivités dont la mutation requiert l’avis de l’intéressé mais aussi l’accord des services employeurs
Alou KEITA