Dans notre dernier numéro, on posait la question si la visite d’Etat n’était pas une défaite politique pour l’opposition. Les faits finissent par donner raison au vu des propos du Chef de l’Etat qui a fustigé Tieblen Dramé , dès son arrivée. Ce plein de confiance d’IBK montre bien que la 3ème année de son mandat sera houleuse.
Le marché de dupes ficelé avec la France a fini par être politisé dans tous les sens du terme au vu de l’immixtion d’un acteur non des moindres : le RPM. On a vu le parti présidentiel mobiliser les foules pour le retour du Président IBK. Ce dernier, fier de ce qui lui paraissait une réussite diplomatique (avec la moisson de 2000 milliards de nos francs), a choisi de régler de vieux comptes à son meilleur ennemi politique, Tieblen Dramé.
Qualifiant de « petit monsieur» le président du PARENA, celui qui se fait appeler KANKELENTIGUI n’a pas mâché ses mots allant jusqu’à mentionner le complot du sabotage. On peut dès lors se poser la question suivante : IBK avait-t-il réellement besoin de pareille publicité ? Le comble, c’est qu’il est parti jusqu’à adresser un communiqué à l’encontre du beau fils d’Alpha Oumar Konaré sur les ondes nationales dans la nuit du mardi 27 Octobre. Tant que le locataire de Koulouba n’aura pas apporté de preuves matérielles, il est clair que ce sera sa voix contre celle du TIENTIGUI qui a démenti les accusations depuis sa page Facebook en indiquant qu’IBK ” a été induit en erreur par ses informateurs”.
Evoquant une certaine frustration en parlant de “hakè”, punition divine sanctionnant l’injustice et le mensonge, Tieblen Dramé doit en retenir les leçons. Lorsqu’il avait été au Sénégal au même moment que le Président malien en 2014, pareille déconvenue avait pris forme. Il n’est donc pas bon d’être au même endroit que le patron de Sébékinoro sous peine de crime de lèse-majesté.
Parti en Chine courant Septembre 2014, IBK était aussi venu avec des milliards de promesses. Le tapage autour de cette affaire visait à balayer d’un revers de la main l’affaire de l’avion présidentiel aussi soulevée par le PARENA.
En fin de compte, l’excès de médiatisation du périple chinois s’est retournée contre la mouvance. Cette fois bis-répétita avec les tracteurs surfacturés et les 2000 milliards récoltés en Hexagone. Or, le KANKELENTIGUI oublie qu’il est à mi-mandat et qu’il est réclamé par le pays profond surtout qu’il a zappé sur les populations de Ségou.
Tiéblen a frappé, IBK a répondu, Tiéblen est revenu à la charge, IBK, par le communiqué de la polémique, a voulu montrer qui est le Chef du bateau Mali. Reste qu’il devra maintenir longtemps la lancée sur laquelle il est, pour ne pas couler dans la mare politique où l’opposition se fera un plaisir à le mettre au pas. D’ici là, la guerre ouverte entre les deux personnalités est loin d’avoir pris fin.