Le 1er novembre de chaque année est célébré la Journée africaine de la jeunesse. C’est dans ce cadre que le Réseau national de la jeunesse du Mali (Renajem), en partenariat avec l’Ajcad (l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie) et l’Association Forum de la presse, a organisé une conférence-débat sur le thème : «Leadership de la jeunesse face aux enjeux du développement du Mali et de l’Afrique». C’était le mardi 3 novembre 2015 à la Maison de la presse.
Cette conférence était co-animée par le président du Réseau national de la jeunesse du Mali (Renajem), Alioune Gueye, la présidente de l’Association des jeunes pour la citoyenneté active et la démocratie (Ajcad), Adam Dicko, et l’honorable Amadou Thiam, 2ème vice-président de l’Assemblée nationale.
Dans son exposé liminaire, le président du Renajem Alioune Gueye a parlé des aspects liés au développement du Mali avec un leadership fort et responsable. Selon lui, le plus grand défi de développement au Mali porte sur la citoyenneté. Il a expliqué qu’un bon citoyen cultive d’abord la paix dans son cœur et la fortifie dans sa famille, avant de l’entretenir au sein de la communauté, de la ville et du pays tout entier.
Le conférencier, Alioune Gueye, a ensuite parlé des défis de la gouvernance. Selon lui, le premier ennemi du développement, le premier obstacle au progrès, à la justice sociale et à la citoyenneté, c’est bien la mauvaise gouvernance. Pour faire face à ces enjeux de développement du Mali et de l’Afrique en général, le président du Renajem propose un leadership positif, citoyen, agressif, unitaire et sincère de la jeunesse.
Adam Dicko, quant à elle, a fait un exposé sur les aspects liés au développement de l’Afrique. Elle a fait savoir que notre continent regorge d’une grande richesse à travers sa jeunesse qui constitue 65% de la population, après ses ressources naturelles. La conférencière a expliqué les trois enjeux cruciaux auxquels la jeunesse africaine est confrontée : la mauvaise gouvernance, l’insécurité, l’éducation et la santé.
Pour faire à ces enjeux, Adam Dicko suggère que les jeunes en prennent conscience d’abord. À l’en croire, il faut que la jeunesse prenne conscience et s’intéresse à la vie publique. Mais également, selon elle, cette jeunesse doit s’imprégner d’abord des problèmes de l’Afrique et se poser la question sur ce qu’elle doit faire pour l’Afrique. «Un jeune africain doit beaucoup plus penser à ses devoirs qu’à ses droits», a déclaré Adam Dicko.
Parlant de la vision des décideurs dans le cadre de la promotion de la jeunesse au Mali et en Afrique, l’honorable Amadou Thiam dira qu’il est important que, dans tous les secteurs d’activités, on prenne en compte la jeunesse qui constitue 70% de la population au Mali en particulier et en Afrique en général. Toute chose qui ne se fait pas très souvent. C’est pourquoi, dit-il, «nous assistons à cette jeunesse désœuvrée». Il a également évoqué les défis de gouvernance, tout en indiquant que toutes les politiques doivent être axées sur la jeunesse.
Pour M. Thiam, les jeunes ont besoin aujourd’hui, plus que jamais, d’opportunités économiques qui répondent à leurs besoins quotidiens. Pour accomplir ces objectifs, dit-il, il serait nécessaire de les soustraire du cercle vicieux du chômage et de la pauvreté. «Les jeunes Maliens doivent également être entendus et doivent avoir un rôle à jouer aussi dans le processus de prise de décision», a ajouté Amadou Thiam.
Avant de conclure : «Nous devons stimuler l’éducation, la formation professionnelle et l’emploi, tout en soutenant la diversification et la transformation de l’économie malienne. Les jeunes doivent avoir aussi le sentiment que leurs aspirations sont prises en compte dans les décisions importantes de leur pays».
Diango COULIBALY