Assurer la communication pour un président de la République n’est pas faire du folklore. Ce qui semble être le cas pour le directeur de la cellule de communication de la présidence de la République du Mali. Lequel n’a trouvé mieux que de se montrer à la télé pour expliquer uniquement les voyages du président de la République. Il a promis : ça sera une tradition. Comme pour dire que l’activité principale du président malien, c’est de voyager. Très bien.
D’après Racine Thiam, «le Mali a été honoré parce que c’est le sommet des visites d’Etat que le président malien a effectué en France». IBK aura eu droit à tous les honneurs…Que dire de feu Mohamed Kadhafi qui avait installé ses tentes pendant une semaine sur les Champs Elysées.
Parlant de la victoire des cadets en demi-finale, Racine a relevé la joie de tous les Maliens, et a salué tous les acteurs de cette victoire, notamment les joueurs, l’encadrement, le comité olympique, le ministère des Sports, la fédération malienne de football.
Oui, Racine l’a dit. Alors que dans le communiqué du président de la République, nulle part le nom de la fédération malienne de football n’est mentionné, mais plutôt le comité olympique. Soit Racine contredit IBK, soit il est partisan dans la crise que traverse le football malien.
Racine et le drapeau
IBK devant le drapeau, Racine devant le drapeau ! Le directeur de la cellule de communication de la présidence de la République a initié une activité qui consiste à expliquer aux Maliens le sens des voyages du président de la République. Quelle idée lumineuse ! On ne peut pas être mieux occupé que Racine. Cette activité arrange beaucoup le directeur de la communication présidentielle, ancien candidat à la présidentielle de 2013.
Il en profite sur plusieurs plans. Mais, retenons : il est toujours arrêté aux côtés des couleurs nationales. Le drapeau malien toujours bien placé derrière lui pour ses futures photos de campagne. Le marketing politique et la communication se mélangent pour le bonheur du futur candidat, actuel directeur de la communication de la présidence. Entre le paraître de Racine et le folklore d’IBK, les Maliens ne peuvent s’attendre qu’à un spectacle de désolation. De fait, il y a beaucoup de m’as-tu-vu au sommet de l’Etat.
Des ministres heureux
Les autorités maliennes aiment trop mentir, mais ne savent pas comment mentir. Il ne faut pas mentir au sujet de choses faciles à vérifier. Le directeur de la cellule de communication de la présidence a fait une révélation au cours de «sa» nouvelle activité : «Tous les ministres sont rentrés joyeux de l’Inde avec des projets en poche». Malheureusement, la joie des ministres n’est pas celle du peuple malien.
Mieux, ils ne sont pas partis avec des projets finançables, mais ils sont revenus avec des projets en poche, qui seront financés par le Mali. Racine Thiam a dit aussi que le président IBK a été reçu par un club d’investisseurs. Pardon, on sait que c’est une bande de copains à un de nos ministres qui est en train de faire rêver notre chef d’Etat.
En réalité, voici ce que l’Inde a promis à toute l’Afrique lors du 3ème Sommet Inde-Afrique (prêts) : 10 milliards de dollars sur 5 ans sous forme de prêts pour les projets de développement ; les dons, 600 millions de dollars pour l’assistance ; 100 millions de dollars pour les projets de développement ; 10 millions de dollars pour la santé et 500.000 bourses d’études. Rien n’a été donné au Mali.
Euh Dra !
Le ministre de l’Urbanisme et de l’habitat est plus qu’une calamité. Il est un homme politique d’un genre particulier. Il ne sait ni lire ni parler. Il n’est pas bon en discours et fuit les interviews. On se demande ce qu’il sait faire en réalité. Dramane Dembélé, ainsi se nomme-t-il, a installé des cancres sur l’étendue de ses attributions ministérielles. Lesquels rendent la vie difficile aux occupants de titres fonciers litigieux.
Dra s’est bâti une réputation dans le tripatouillage du travail de la commission d’attribution des logements sociaux. Auparavant, sa réputation n’était pas moins funeste, lui qui a dit aux militaires putschistes qu’avec l’or, ils pouvaient transformer le Mali, avant de se retrouver, soi-même, en taule. Si ce n’est pas sous IBK, quelqu’un comme Dra ne pourrait jamais être ministre en République du Mali. Il lit comme un élève de la première du 1er cycle.
Il a trouvé son sport favori : fuir les journalistes parce qu’il n’aime pas être interviewé. Selon des sources proches de son cabinet, il continue à attribuer des logements sociaux car c’est lui seul qui sait ce qui a été distribué. Après avoir installé ses tripatouilleurs dans un cybercafé pour distribuer les logements sociaux, chez un de ses amis à Niamakoro, Dramane Dembélé et son entourage ont gardé une partie de ces logements pour en faire un appât électoral, dans la perspective des élections communales. Euh Dra !
Le RPM divisé
Le Rassemblement pour le Mali (Rpm) est une coquille vide, un parti politique qui peine à trouver des débatteurs pour les émissions sur les radios privées. Le Rpm, avec 75 députés, n’a pu trouver un seul député pour l’émission Débats Politiques de jeudi dernier sur Radio Klédu. En dehors de Boubacar Touré dit Bou, Boubacar Diallo, les deux premiers responsables à la communication, ce parti a de la peine à participer aux émissions débats.
Avec la mise en place du bureau de l’Assemblée nationale, nous avons compris que ce parti est profondément divisé entre les arrivants et les anciens. Certains ténors de cette coquille vide, qui n’avait pas assez de militants il y a 3 ans, se retrouvent aujourd’hui avec tout le Mali. La gestion de ce monde n’est pas une mince affaire pour un parti sans président fort, mais avec un secrétaire général, puissant ministre, Bocary Treta, qui marche sur tous ceux qui ne sont pas d’accord avec lui.
Avec le soutien du questeur de l’Assemblée nationale, Mamadou Diarrassouba. La division a été visible lors de la mise en place du nouveau bureau de l’Assemblée nationale, parce que le président de cette institution, non moins militant Rpm, a échoué devant les frondeurs soutenus par Bocary Treta, qui, à l’occasion, a rappelé à celui-ci qu’il n’est qu’un secrétaire aux sports du parti.
Yacou tombe du haut de son piédestal
Ce nouveau militant du Rpm, venu au parti à la faveur des dernières élections législatives, n’avait rien compris. Parti sur la base de ses clubs de soutien, soutenant le président IBK à Markala et dans d’autres localités du pays, Yacouba Traoré a pu se faire une place sur la liste Rpm et alliés à Ségou. Élu député, il a fait ses cratons pour rejoindre le Rpm, et devient président de la commission Travaux publics, équipement et transport.
Toujours présent sur les routes, plus actif que le ministre du Transport, toutes ses sorties étaient couvertes par l’ORTM. Son show médiatique était devenu hebdomadaire. C’est fini. Le Rpm et ses frondeurs, sous la direction du ministre Treta, lui ont retiré la présidence de la commission des travaux publics. Yacouba Traoré ne pouvait pas résister parce qu’il n’est pas Rpm «d’origine», il ne connaît rien en politique. Lui qui aimait sortir à la télé, devra se contenter des plénières pour espérer voir sa tête sur le petit écran. Élément à charge, Yacou n’écoutait personne. Il apprendra à ses dépens.
Diallo, candidat
Ahmadou Abdoulaye Diallo, le président du Pdes, non moins ancien ministre, se prépare activement pour la législative partielle dans la circonscription électorale d’Ansongo. Il en a informé son parti qui le soutient. Lui-même fait actuellement la navette entre son cercle d’origine et la capitale malienne. Ahmadou Abdoulaye Diallo veut ainsi récupérer le siège du défunt député d’Ansongo, élu sous la bannière du Pdes avant de virer à l’ASMA.
Ça serait la première fois qu’il brigue les suffrages des populations d’Ansongo, mais il est sûr de gagner surtout qu’il compte sur le soutien de ses partenaires de l’opposition afin de gagner cette bataille face au Rpm et l’Adéma qui sont en train de se préparer. Avec le retour de la paix, on pourrait avoir des candidatures indépendantes. Surtout que dans le cercle d’Ansongo, beaucoup de Touareg sont de retour, et ne veulent plus être en marge de la gestion des affaires publiques. Eux aussi sont prêts à se soumettre aux suffrages des populations.
Sans parti pris
L’émission sport de l’ORTM joue la carte de l’impartialité totale. Dans un fair-play unique, l’équipe de Khalifa Naman Traoré traite tout le monde sur le même pied d’égalité. C’est pourquoi cette émission n’attire point la foudre des associations, des partis politiques et d’autres personnalités politiques.
Contrairement au journal télévisé où il faut que les éléments soient épluchés par Choguel avant d’être admis à la diffusion. À leur décharge, les journalistes doivent respecter obligatoirement les instructions du directeur général. Le rédacteur en chef de la télé n’existe que de nom, tout comme le directeur de la télé. Le ministre de la propagande gouvernementale a demandé aux journalistes de diffuser en intégralité les interviews ses homologues.
Pour dire vrai, Choguel est seul à bénéficier de cette faveur. Bon, charité bien ordonnée commence par soi-même. C’est dire que les leçons de journalisme et les questions de timing sont rangées au frigo. Heureusement que Garangué Mamou ne met pas son nez dans les émissions sportives.
L’URD en deuil
Lassana Koné vice-président de l’URD et coordinateur du District est décédé le vendredi 6 novembre 2015. Samedi 7 novembre, à 16h, il a été accompagné par ses amis, parents, camarades politiques et alliés à sa dernière demeure au cimetière de Niaréla. «Le Mali perd un grand serviteur de l'Etat. Lassana a servi le Mali à l'international et a eu une brillante carrière à la SOMIEX, à la Pharmacie Populaire, aux Chemins de Fer du Mali. «Koulou» comme nous t'appelions, tu vas nous manquer.
Notre "cantine" où nous partagions le repas de midi toute la semaine tout au long de l'année du lundi au vendredi résonnera toujours du souvenir de ta voix, de ton humour et de tes rhétoriques. Nos rires seront étouffés de ton souvenir, nos éclats de voix modérés de ton souvenir, nos repas à jamais salés de ton souvenir, de ta passion pour la réussite de notre chantier. Comme toujours, tu t'es éclipsé discrètement ne voulant déranger personne.
Et pourtant, ta silhouette et le timbre de ta voix resteront omniprésents !» disait Soumaïla Cissé dans un témoignage. Le chef de l’Etat l’a honoré Officier de l’Ordre national à titre posthume. Lassana Koné laisse derrière lui une veuve et 4 enfants. Le Reporter présente ses condoléances les plus attristées à la famille du défunt, aux amis, parents, camarades de l’illustre disparu ainsi qu’au parti URD.