La prise par des groupes islamistes, jeudi, de Konna, une bourgade de la ligne de front qui sépare le nord du Mali, occupé par la mouvance d'al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi), du sud, contrôlé par l'armée, a précipité le calendrier de l'intervention internationale au Mali. Vendredi, François Hollande a déclaré que la France était intervenue pour apporter, quelques heures plus tôt, son soutien aux forces armées maliennes afin de contrecarrer l'offensive des groupes islamistes. Un engagement qui a notamment pris la forme d'une «intervention aérienne », a indiqué le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius. «L'opération au Mali durera le temps nécessaire », a précisé François Hollande, ajoutant: «J'informerai régulièrement la population et le Parlement dès lundi.»
Le chef de l'État a répondu à la demande d'aide militaire formulée un peu plus tôt par le président malien Dioncounda Traoré. «Les terroristes cherchent à porter un coup fatal à l'existence même du Mali. La France répondra, aux côtés de nos partenaires africains. Elle le fera strictement dans le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies.» Le Quai d'Orsay a simultanément demandé aux ressortissants français de quitter le Mali.
Konna, dont l'armée malienne assurait vendredi soir avoir repris le contrôle, est la dernière étape avant Mopti, la capitale du pays dogon. Une avancée significative des islamistes vers cette ville traduirait un basculement du conflit. Elle ouvrirait le chemin de Bamako. C'est pourquoi elle a été bloquée.... suite de l'article sur Le Figaro