Le ministre de l’Education nationale, Barthélemy Togo, a rencontré samedi dernier le bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali. Il s’agissait pour le ministre, de prendre contact avec le bureau et de partager avec lui des informations sur les opérations de transfert en cours.
A l’occasion, indique le cabinet, le Directeur Général de la Cellule de Planification et de Statistiques a rappelé le processus et les critères d’orientation des élèves admis au Diplôme d’Etudes Fondamentales (DEF), session de juin 2015.
« 64 000 élèves ont été orientés sur les 67 000 admis du DEF 2015. Les structures publiques, au nombre de 99, ont été remplies au maximum de leur capacité d’accueil à concurrence de 38% des élèves orientables. Les autres (62%), ont été orientés dans les établissements privés. Les opérations d’orientation ont été effectuées dans les Académies d’enseignement(AE) des chefs-lieux de région et ont enregistré la participation des structures centrales et déconcentrées de l’éducation, des syndicats d’enseignants, des associations de promoteurs d’établissements privés et des collectivités territoriales. La participation des élus locaux est une innovation. » a indiqué le cabinet ministériel.
Pour déterminer le choix des établissements privés devant recevoir des élèves du secondaire à la charge de l’Etat, ajoute le département, le ministre a souligné que dix équipes ont été mobilisées sur le terrain après les visites de certification des Académies d’enseignement. Ces missions d’évaluation, selon le cabinet, ont accordé le statut d’établissement éligible à 1039 établissements susceptibles de recevoir des élèves à la charge de l’Etat. Quand bien même la démarche des orientations a été inclusive, note le cabinet, des opérations de transfert et de réorientation sont en cours pour corriger les insuffisances constatées à l’issue des orientations.
Les responsables du cabinet ministériel ajoutent que « des restrictions ont été faites cependant pour éviter que les élèves ne soient un fonds de commerce comme certains promoteurs ont tendance à le vouloir. Ainsi, aucun transfert n’est autorisé d’un établissement public vers un établissement privé. En outre, le transfert entre deux établissements privés n’est autorisé que dans les localités de Bamako et de Kayes, d’une rive à l’autre. Toutefois, les transferts sont autorisés pour les cas de mutation du parent ou du tuteur, de handicap physique profond ou lorsque l’élève souhaite retourner dans sa localité d’origine et dans un établissement du même type d’enseignement que celui de son orientation initiale. »
Ces restrictions, indique le cabinet, n’ont pas été du goût de tout le monde. Des mouvements d’humeur, signale-t-il, ont été constatés auprès de certains partenaires de l’école. « A Koutiala, des élèves ont même boycotté les cours avant de revenir à la raison », indiquent les responsables du département de l’Education.
B.D.
Source : cabinet