Après deux ans d’exercice du pouvoir, Ibrahim Boubacar Keïta n’arrive toujours pas à remettre le Mali sur le bon pied… Au contraire, la gouvernance (calamiteuse) de Keïta, avec son lot de scandales, de détournements de deniers publics, de surfacturations et de dilapidation de ressources publiques, a enfoncé le Mali. Le pays est tout simplement au fond du gouffre financier et économique.
Malgré ce tableau peu reluisant, voire sombre, le président Ibrahim Boubacar Keïta ne semble guère disposé à changer de cap, afin de sauver ce qui reste des meubles. IBK persiste dans l’erreur. En effet, il persiste à garder une équipe gouvernementale (sans programme, ni vision), composée de ministres dont la plupart figurait déjà dans le premier gouvernement dirigé par Oumar Tatam Ly. IBK persiste dans l’erreur en maintenant sa confiance en des alliés qui sont venus à la table pour se servir et non pour servir le Mali.
IBK persiste dans l’erreur en adoptant une politique d’exclusion qui écarte de la gestion des affaires publiques tout cadre (civil ou militaire) qui n’est pas proche et/ou affilié au régime.
Enfin, IBK persiste dans l’erreur en instaurant une gestion patrimoniale de l’Etat. Mais le président, depuis son accession au pouvoir, s’est barricadé dans une tour d’ivoire. Inaccessible, mal entouré, nullement conseillé, le président Keïta est un homme isolé et coupé des réalités du pays. Qui pour le sauver ? C’est là toute la question.
C. H. Sylla