La situation humanitaire à Rharous n’est guère reluisante, si l’on croit Alhousseyni Ould Omar. Selon ce notable de la tribu arabe, près d’un millier de personnes, de retour du Burkina Faso où elles avaient trouvé refuge au plus fort de la crise, seraient abandonnées à leur sort dans la commune de Rharous. Car, affirme notre interlocuteur, elles ne reçoivent pas de visite ni des autorités ni des ONG qui interviennent dans le domaine humanitaire. Tous les dons qui sont faits, estime notre interlocuteur, c’est sur le long du fleuve. «A 5 ou 10 km d’ici, les dons n’arrivent pas là-bas alors que Rharous est une grande commune», déplore-t-il. Le ministère en charge de l’Action humanitaire aurait envoyé, il y a 6 ou 7 mois, une mission afin de recenser ces populations déshéritées et évaluer leurs besoins. Mais, depuis lors, plus rien n’aurait été entrepris pour leur venir en aide. «Ils ont vu des gens vulnérables, il faut qu’ils envoient quelque chose», interpelle Alhousseyni Ould Omar. Les quelques vivres qui sont arrivées avant ce recensement auraient fait, selon lui, l’objet de détournement de la part de certains individus. Au bord de la colère, le notable arable a profité du passage de la caravane «Azalaï Kayes-Kidal pour la paix et la réconciliation» pour interpeler les autorités maliennes.