Le malheur n’arrive jamais seul, a-t-on l’habitude de le dire. En tout cas, de nos jours, les promoteurs et les personnels des établissements hôteliers à Ségou, Djenné, Bandiagara et Tombouctou tirent le diable par la queue à cause de la chute du taux de remplissage. Le tourisme qui permettait à tout un monde de vivre (chauffeurs, guides, artisans et plein d’autres petits métiers) connait une véritable paralysie consécutive aux menaces d’attentat.
Les touristes occidentaux se font de plus en plus rares particulièrement à Ségou et Djenné. Du coup, les recettes ont également chuté au niveau de la mairie de ces deux villes à cause de la faible perception des taxes municipales provenant de l’affluence des touristes. Selon un garçon d’hôtel, il devient difficile de joindre les deux bouts.
C’est ainsi que les promoteurs et le personnel n’étant pas motivés, la qualité des différents services auxquels on s’attend dans les hôtels s’est aussi détériorée. À titre indicatif, les lits (qui sont vieux) font entendre des crissements au moindre mouvement, les lavabos ne sont pas étanches, les piscines sont sèches (devenant une aire de rencontre pour les petites bêtes dont certains ont peur) et les mets, notamment le petit déjeuner, laissent à désirer. Qu’attend l’organisation faîtière des établissements hôteliers pour faire face à ces différentes insuffisances qui ne sont pas sans conséquences sur l’essor du tourisme au Mali?
Guennadi