Pierre Buyoya, Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel chef de la MISAHEL a procédé, le jeudi 12 Novembre 2015, au siège de la MISAHEL, à la remise du document intitulé « Lexique de la paix » aux journalistes. C’était à la faveur de son traditionnel point de presse trimestriel. A cette occasion, Pierre Buyoya, Chef de la MISAHEL a échangé avec les hommes de médias sur l’évolution de la situation politique, sécuritaire au Mali, le processus de Nouakchott et les perspectives de lutte contre le terrorisme dans le Sahel. Il a noté que « Les conditions sont actuellement favorables à l’application de l’accord de paix issu du processus d’Alger.».
Selon Pierre Buyoya, le Haut représentant de l’Union africaine pour le Mali et le Sahel et chef de la MISAHEL, depuis leur rencontre en juillet dernier qui correspondait à la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali, issu du processus d’Alger et le début du lancement de sa mise en œuvre, le Mali a connu des évolutions positivement remarquables. Le Sahel, dira-t-il, a connu des situations qui ont été dans certains cas forts inquiétantes, mais qui s’avèrent globalement encourageantes. Selon lui, il est évident que la situation au Mali sera dominée par la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. « Je crois pouvoir affirmer que depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger, la situation sécuritaire globale connaît une progressive amélioration au Mali. », a indiqué Pierre Buyoya.
Et d’ajouter que trois faits peuvent être considérés comme déterminants dans cette évolution. Il s’agit, premièrement, de la cessation des affrontements armés entre les mouvements signataires de l’Accord, notamment entre la Plateforme et le Coordination des mouvements armés de l’Azawad, qui avaient connu leur paroxysme au mois d’août avec l’occupation par les premiers de la ville d’Anéfis. Ils ont failli, dira-t-il, remettre en cause le processus de paix. Mais les hostilités se sont estompées grâce à des négociations endogènes engagées en septembre entre le Gouvernement et les mouvements, d’une part, et la CMA et la Plateforme, d’autre part. « L’Union africaine, par la voix de sa Présidente de la Commission, a salué le choix des parties maliennes de se tourner vers le dialogue pacifique pour régler les différends.
La MISAHEL s’est félicitée du fait que ces négociations ont abouti à une cessation durable des hostilités et qu’elles ont permis de trouver des solutions à certains conflits inter ou intra-communautaires pendants depuis des années. », a-t-il dit. Deuxièmement, a-t-il expliqué, cette nouvelle dynamique entre les acteurs maliens profite sûrement au cadre général de paix et de la réconciliation offert par l’accord. A l’en croire, le dernier aspect la situation sécuritaire au Mali est marqué par une diminution perceptible des attaques terroristes. Selon lui, la première conférence des ministres de la Défense des pays membres du processus de Nouakchott réunis à Bamako, le 4 septembre 2015, a décidé du renforcement d’une telle coopération et appelé notamment les pays concernés à travailler dans le sens des patrouilles mixtes à leurs frontières.
Moussa Dagnoko