Pendant longtemps, l’école a été un haut lieu du donner et du recevoir. Elle était le second lieu d’éducation après celle de la famille. Mais depuis un certain temps, nos établissements sont devenus un lieu de consommation de Chicha, de drogue et de cannabis et même de débauche. Les pouvoirs publics pour le moment ne bougent pas le petit doigt.
Au Mali, l’actualité dominante reste la politique et on ne se soucie plus de ce qui se passe dans des lieux sensibles comme les établissements scolaires. Pour ce parent d’élève très remonté contre son enfant qu’il a surpris en train de fumer de la marijuana, c’est à l’école qu’il a épousé ce mauvais comportement les yeux rouges de colère. Après un reportage en catimini au niveau de certains établissements, nous avons été désagréablement surpris de constater que certains enfants surtout au niveau secondaire préfèrent rentrer dans les toilettes pour pouvoir fumer, trompant la vigilance de la direction. Pour ce proviseur d’un lycée privé de la place, ce sont les enfants qui viennent de familles aisées qui causent plus de problème. Ils viennent parfois dans des voitures de luxe alors que le professeur vient sur un engin à deux roues parfois avec un habillement qui n’impose pas le respect. Il suffit que le professeur essaye de faire des reproches pour que l’élève indexé fasse comprendre à ce dernier qu’il paye cher l’Etablissement donc il n’a pas de compte à rendre. Le hic, c’est que l’administration par endroit ferme les yeux sur les agissements de ces enfants parce que les parents payent cher. Ce qui inquiète Madame Traoré c’est la consommation de chicha par les enfants. Ils attendent la recréation pour tromper la vigilance de la surveillance pour se retrouver dans un coin de la cour si l’établissement est fermé. Si c’est ne pas le cas, ils viennent à la maison pour consommer cet excitant. Le pire c’est que ces élèves qui consomment le chicha y associent le cannabis. A en croire Mahamadou Djitteye, auditeur, parent d’élève, le drame c’est que la chicha est pire que la cigarette.
La chicha est composée d'un quart de tabac mélangé avec de la mélasse et auquel on a ajouté un arôme de fruits. Cette sensation agréable parfumée berne ceux qui fument la chicha car ils ne pensent pas une seule seconde que les produits toxiques inhalés en grande quantité peuvent avoir des effets néfastes sur la santé.
Contrairement aux idées reçues, fumer la chicha est très nocif pour la santé.
Fumer le narguilé provoque par exemple une augmentation du risque de cancer, de bronchites chroniques ou de problèmes cardiovasculaires.
Des mesures indiquent que le monoxyde de carbone expiré à la fin d'une chicha est équivalent à celle mesurée lors de la consommation de deux paquets de cigarettes. Sur une durée moyenne de 1 heure, 30 à 50 bouffées de chicha inhalées, équivalent à deux paquets de cigarettes. Le taux de monoxyde de carbone (CO) inhalé dans le narguilé est 7 fois plus important que dans la fumée d'une cigarette. La fumée provenant d'une chicha délivre la même quantité de pollution au CO (monoxyde de carbone) que 15 à 52 cigarettes. Ce qui inquiète le docteur Traoré est que la consommation du produit nocif prend de l’ascenseur au Mali. Pour ce citoyen lambda, de toutes les façons, les enfants de pauvres n’ont pas les moyens d’acheter de la chicha, quand elle va faire des ravages « les famas trouveront la solution car ce sont « les famadenw » qui en sont les principaux consommateurs.
Badou S. Koba