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Mali : les députés votent une loi d`amnistie en faveur de l`ex-junte
Publié le samedi 19 mai 2012   |  RFI


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© Getty Images
Le capitaine Amadou Haya Sanogo
Le chef de l’ex-junte malienne, le capitaine Amadou Haya Sanogo


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L`Assemblée nationale a approuvé le 18 mai un projet de loi qui écarte toute poursuite contre les auteurs du coup d`Etat du 22 mars contre le régime d`Amadou Toumani Touré. Une amnistie votée à l`unanimité par les députés maliens alors que la majorité des élus de l`Assemblée étaient opposés au putsch du 22 mars. Une manière d`apaiser le climat politique avant la reprise de nouvelles discussions avec la Cédéao. Des discussions qui doivent reprendre ce samedi 19 mai.

C’est par un score nord-coréen, 100%, que les députés présents à l’Assemblée nationale ont voté la loi d’amnistie totale pour les auteurs du coup d’Etat du 22 mars dernier. Madame Camara Saoudatou Dembélé, présidente de la commission des lois s`en explique :

« La loi d’amnistie, ce n’est pas une prime à l’impunité. C’est un élément essentiel de sortie de crise. Cela va nous permettre de s’atteler à l’essentiel, c’est-à-dire, le recouvrement de l’intégrité territoriale et la paix au Nord. Nous avons voté la loi pour notre pays, pour la stabilité du pays, pour permettre aux partenaires de venir aider le Mali».

Les personnes ayant apporté un concours aux militaires bénéficient également de l’amnistie dont le champ d’application est large. Parmi les députés maliens qui ont voté la loi, certains en avaient trop sur le cœur.

Publiquement à l’Assemblée, au cours des débats, avant l’adoption de la loi, ils ont tenu des propos critiques, à peine voilés contre la junte. D’autres ont constaté que l’armée régulière tardait à reconquérir le nord du Mali. Et puis un élu a souhaité que « l’aigle » ne baisse plus la tête. L’aigle, est l’un des symboles du Mali.

Les raisons du vote

Pourquoi ce vote de la loi d`amnistie, alors que la majorité des élus de l`Assemblée étaient opposés au putsch du 22 mars ?

Sur le terrain ici les rapports de forces entre les militaires, la présidence par intérim, et la primature sont connus. C’est à Kati, à 15 km de Bamako quartier général de la junte que se prennent les décisions importantes. C’est aussi là où se jouent également en grande partie, l’après transition. La transition, elle commence dans moins de quatre jours maintenant.

Et En accordant l’amnistie aux militaires et à leurs proches, c’est pour les encourager à faciliter un retour à l’ordre constitutionnel. C’est aussi pour les rassurer. Pour dire qu’il n’ay aura pas à leur égard de tentative de vengeance. Le champ de l’application de la loi est d’ailleurs large : parmi les infractions amnistiées, il y a bien sûr la mutinerie, mais aussi « atteinte à la sûreté de l’Etat », ou encore « atteinte aux biens public ». C’est donc une amnistie totale.

L’amnistie est également prévue par l’accord cadre de Ouagadougou. C’est peut-être aussi pour dire « chacun doit respecter ses engagements ». Maintenant, on sait également que la délégation de la Cédéao revient en principe ce samedi à Bamako pour ce qu’on peut appeler « les négociations de dernière chance ».

Et avant leur arrivée, les députés maliens ont participé à déminer le terrain, pour permettre des discutions sereines avec les militaires.

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Par ailleurs, une organisation de défense de la liberté de la presse dénonce la mise sur écoute des journalistes et appelle les autorités à respecter le secret des communications. Ce sont deux des six points soulevés par la Maison de la presse suite à l`arrestation de deux journalistes ces derniers jours par la sécurité d`Etat. Les journalistes ont été relâchés quelques heures après leur interpellation, mais l`un d`eux a été interrogé au sujet d`informations qu`il n`avait pas encore publiées.

Makan Koné, le directeur de la Maison de la presse, Makan Koné, en conclut que les conversations des journalistes sont surveillées. Il redoute que ce type de pratique ne dégénère si les journalistes ne protestent pas. Il appelle la communauté internationale à intervenir pour le respect des libertés individuelles au Mali.

Makan Koné



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