Chouaïdou Traoré, qui nous a quittés jeudi matin à l’âge de 48 ans, était un jeune garçon quand il combattait à visage découvert la dictature de Moussa Traoré, en s’affichant à la “une” du journal “Aurore”. Son courage lui avait valu la reconnaissance des acteurs de la révolution de mars 1991 au premier rang desquels le président Amadou Toumani Touré qui avait tenu à le rencontrer dès sa prise de pouvoir pour “lui signifier personnellement” son admiration.
Chouaïdou Traoré se distinguera ensuite par la création d’autres titres. Il fut le premier directeur de publication de deux quotidiens. C’est donc logiquement qu’il eut à former des dizaines de cadres et actuels leaders médiatiques comme Sambi Touré, Tiémoko Traoré, Dado Camara, Moussa Kondo et nous-même, votre fidèle serviteur.
Après neuf années passées comme consul général du Mali à Djeddah, il était revenu à ses premières amours dans des conditions très difficiles. Comme tous les héros, sa fin de vie n’a pas été à la hauteur de sa contribution de qualité à l’essor démocratique du pays.
Chef, tu as fait ce que tu pouvais pour ton pays ! Et c’est le plus important. Qu’Allah, Le Tout Miséricordieux, le Tout Puissant, te le rende au centuple, en te comptant parmi les élus de son Paradis céleste, Amen !
DAK