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Mali: le comité de soutien à 2 otages reste favorable à une opération pour les libérer
Publié le samedi 12 janvier 2013  |  AFP




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PARIS, Le président du comité de soutien à deux otages
français enlevés au Mali en 2011 a réaffirmé samedi la nécessité d'une
intervention des forces spéciales françaises pour libérer les otages retenus
au Sahel, malgré l'échec d'un raid en Somalie qui a conduit à la mort d'un
otage français.
"On va me prendre pour un fou car le bilan (de l'opération en Somalie) est
lourd (...) mais mon problème, c'est de me poser la question de ce qu'on peut
faire. Je suis pour la diplamatie et le dialogue, mais a-t-on encore des
possibilités de dialoguer avec Aqmi?", a déclaré à l'AFP Pascal Lupart, qui
préside le comité de soutien à Philippe Verdon et Serge Lazarevic, enlevés le
24 novembre 2011 au Mali par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
M. Lupart avait demandé vendredi à François Hollande de faire intervenir
les forces spéciales françaises pour libérer les otages dans les camps où ils
sont détenus. "Le président de la République a perdu du temps, il aurait pu
envoyer des troupes françaises plus tôt", avait-il dit.
"C'est difficile de dire que je reviens sur mes propos car il faut les
sortir de là le plus vite possible", a-t-il répété samedi, tout en
reconnaissant: "C'est ma position, ce ne sera pas forcément la position de
toutes les familles" des otages retenus au Sahel.
La France compte huit otages au Sahel. Au moins six sont aux mains
d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). A plusieurs reprises, les ravisseurs
ont menacé de tuer leurs otages en cas d'intervention militaire française au
Mali.
"C'est compliqué de dire qu'on veut récupérer (les otages, ndlr) par la
force mais la diplomatie je n'y crois plus du tout", a-t-il dit, estimant que
"si les militaires français vont plus loin dans le nord (du Mali) pour
éradiquer le terrorisme, plus on va avancer dans cette logique, plus les
otages vont être en danger".
Le Français Denis Allex, otage d'islamistes en Somalie depuis 2009, a été
"abattu par ses geôliers", lors d'une opération commando de la DGSE pour
tenter de le libérer qui a également coûté la vie à deux soldats français et
"17 terroristes", a annoncé samedi le ministère de la Défense.
Les rebelles islamistes shebab ont affirmé par la suite que l'otage était
vivant et serait jugé dans deux jours.
jb/soh/ed

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