Fin août, Modibo Maïga quittait à la surprise générale West Ham pour signer à Al-Nasr de Riyadh. Deux mois plus tard, l’international malien, auteur pour l’instant de 4 buts avec le champion saoudien en titre, revient sur sa nouvelle vie, et les Aigles du Mali.
Modibo, vous avez surpris beaucoup d’observateurs avec votre transfert de dernière minute vers Al-Nasr. Pourquoi avez-vous choisi l’Arabie Saoudite ?
Je n’étais pas forcément content à West Ham compte tenu de ma situation où souvent je ne jouais pas, parfois je jouais… A 28 ans, je ne pouvais plus continuer comme ça. Je me suis dit que je m’engagerais avec la première l’équipe qui allait venir me chercher. Je n’aurais jamais imaginé me retrouver ici en Arabie Saoudite.
Vous n’avez pas eu d’autres offres ? En Ligue 1 par exemple où vous avez rendu de grands services à Metz la saison dernière malgré la relégation ?
Non et c’est dommage. Je me dis qu’avec Metz on aurait pu faire mieux l’année et dernière (se maintenir et rester)… Maintenant je suis ici. Ce qui j’ai pu accomplir en France ou en Angleterre, je laisse tout ça derrière. Désormais je me concentre bien ici et je cherche à avancer.
Justement, est-ce que vous pouvez nous parler de votre intégration, de votre vie en Arabie Saoudite ? A quoi ressemble votre quotidien ?
Comme je suis musulman, cela a facilité mon intégration...(rire). J’ai signé à Al-Nasr, qui est un grand club ici. Comme c’est un club populaire, il y a une grosse ambiance et de bonnes personnes. Ils m’ont accueilli comme un des leurs. Les supporters m’ont également vraiment bien accueilli. Tout ça te donne de l’envie de bien faire.
En revanche, sur le terrain c’est un peu difficile pour votre équipe avec déjà un changement d’entraineur. Le nouveau coach, Fabio Cannavaro, vient d’arriver à la barre du club. Quelle est votre relation avec l’ancien Ballon d’Or ?
C’est un champion, c’est un Ballon d’Or (…rire). Tout le monde le respecte. Ca va, on parle régulièrement tout les deux. C’est à lui de nous faire grandir maintenant (Il éclate de rire).
Parlons maintenant des Aigles du Mali. Se profile une double confrontation importante face au Botswana, première étape dans les éliminatoires du Mondial 2018. Comment vos coéquipiers et vous abordez-vous ces matchs ?
Cela va être un match difficile comme tous les autres matchs. C’est à nous de foncer pour nous qualifier pour cette Coupe du monde, et tout le monde est conscient de ça. L’ambiance est au beau fixe depuis quelques années. Tout le monde est content de venir et de se retrouver en sélection.
J’imagine que vous avez suivi la performance de vos cadets qui ont malheureusement perdu en finale de la Coupe du Monde des moins de 17 ans au Chili...
Oui bien sûr, maintenant tout le monde a faim. Il y a une bonne ambiance au sein de chaque catégorie. Pour moi il est temps que nous remportons des titres.
Il existe une bonne relève en perspective pour le Mali...
Voilà, exactement ! L’équipe nationale appartient à tout les Maliens et nous aussi avons été intégrés étant jeunes en équipe nationale. Vous avez également des juniors (issus de la sélection qui a obtenu la médaille de bronze dans la Coupe du monde de la catégorie il y a quelques mois) qui sont avec nous en équipe nationale maintenant. On veut juste aller de l’avant, on ne regarde pas « lui il est qui?, il vient de quel club? » Franchement cela fait depuis plusieurs années que nous ne regardons plus ça. La solidarité à fond donc, qu’importe qui tu es, quel âge tu as on est tous ensemble pour le maillot des Aigles du Mali.
Propos recueillis par Frédéric Nkeuna, à Riyadh (Rédaction Football365/FootSud)
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