Plan de sortie de crise de la FEMAFOOT: les six recommandations de la médiation

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Publié le samedi 14 novembre 2015 | Info Matin

© BCEAO par DR
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La médiation dite de la dernière chance pour concilier les protagonistes de la Fédération malienne de football du Mali (FEMAFOOT), à l’issue de 4 semaines de rencontres, a élaboré son rapport, dont le contenu a été partagé, hier jeudi, au stade Ouenzzin COULIBALY de Bamako à la presse sportive nationale. Sans être un tribunal de sport, la médiation reconnaît la légitimité du bureau fédéral dirigé par Baba Boubacar DIARRA et recommande toutefois la levée de toutes les sanctions prononcées par celui-ci contre les acteurs sportifs et des clubs.
Le Pool de la médiation mise en place par le Comité national olympique du Mali, sur l’instruction du ministère des Sports, a rencontré hier les journalistes de la presse sportive. Le but de la rencontre était de faire le point des rencontres qu’il a eues avec les protagonistes et les différents acteurs du sport, mais également de partager les conclusions auxquelles il est parvenu.
Mise en place conformément aux décisions n° 009-15/CNOSM et n°010–15/CNOSM du président du Comité national olympique et sportif du Mali, la commission a eu comme mandat d’entreprendre une médiation auprès des protagonistes de la regrettable crise qui secoue le milieu du football malien et qui, aujourd’hui, a pris des proportions inquiétantes.
Ainsi, une équipe composé des experts et acteurs de sport dans notre pays a été constitué dont la présidence est confiée à l’ancien ministre des Sports, Adama KONE, celui-là même qui a dirigé la commission de normalisation pour l’hippisme.
Avant de présenter son rapport, le Chef de file du pool des médiateurs, Adama KONE, a rappelé le contexte, dans lequel la commission qu’il dirige, a été constituée et a précisé les missions qui leur ont été assignées.
Après ces mots introductifs du ministre Adama KONE pour expliquer la situation regrettable et malheureuse entre acteurs du football malien; Papa Oumar DIOP, journaliste sportif et également membre de la médiation, a fait lecture de leur rapport dont nous avons une copie.
Conformément à l’esprit des décisions du Président du CNOSM, le pool des médiateurs dans le souci de recueillir le maximum d’opinions et d’informations sur la question et, dans une démarche fondamentalement inclusive, le document souligne qu’une feuille de route a été élaborée ayant permis d’entendre des personnes ressources au siège du Comité ou à leurs domiciles.
Aussi, dans un premier temps, indique le rapport, la médiation a mené des séances d’écoute. C’est ainsi qu’ont été successivement écoutés les présidents de différentes ligues, des responsables des clubs, le directeur national des Sports et de l’éducation physique, de responsables de l’Union nationale des supporters des Aigles du Mali (UNASAM).
Ensuite, pour la seconde phase, la médiation a rencontré les deux parties, mais séparément pour leur signifier les constats qu’elle a établi sur le problème depuis l’Assemblée générale élective de Mopti (octobre 2013) jusqu’à la date du vendredi 30 octobre 2015.
C’est donc à l’issue de ces rencontres de 4 semaines que la médiation est parvenue à des conclusions qu’elle a voulu partager à travers la présente rencontre.
Comme piste de proposition en vue de résoudre cette situation crispante, la médiation recommande l’existence et la reconnaissance du Comité exécutif de la FEMAFOOT dirigé par M. Boubacar Baba DIARRA.
Pour apaiser également la tension, la médiation a suggéré la levée de toutes les sanctions qui frappent les personnes physiques et morales (dirigeants et clubs) de même que le retour en ligue I des clubs relégués avec un accompagnement financier de l’État.
Aussi, le rapport de la médiation sur le fonds du football malien pense qu’en bon père de famille dans un esprit consensuel, la gestion doit être faite en évitant tout acte d’exclusion. De même, elle doit être transparente en respectant l’éthique sportive à tous les niveaux.
Enfin, la médiation recommande la reprise des élections de la ligue de Bamako sous supervision du Comité olympique, du gouvernorat et de la Direction régionale des Sports.
Pour mettre fin à la rencontre, le Chef de file, Adama KONE, a tenu à préciser que la mission qu’il a l’honneur de diriger n’est pas un tribunal.
Leurs missions essentielles constituent à protéger principalement les disciplines et les pratiquants du football pour ensuite tenter de concilier les protagonistes.
Par Sikou BAH