PARIS, Jean-Marc Ayrault a souligné samedi la nécessité
de l'intervention de l'armée française au Mali "pour stopper la menace
terroriste", rappelant qu'il informerait le Parlement conformément à la
Constitution et recevrait lundi les présidents de l'Assemblée et du Sénat.
Dans une courte allocution télévisée depuis Matignon, le Premier ministre a
expliqué, au lendemain du feu vert donné par François Hollande à cette
intervention, que la France souhaitait ainsi "contribuer à stopper la menace
terroriste, qui menace non seulement le Mali et l'Afrique, mais qui menace
aussi la France et l'Europe".
"Dans le cadre de la Constitution, l'article 35 conduit le gouvernement à
informer dans les trois jours le Parlement dans ce type d'intervention", a
ajouté le chef du gouvernement.
Il a répété avoir téléphoné dès vendredi soir aux responsables de tous les
partis politiques, de l'opposition comme de la majorité, et qu'il recevrait
lundi les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat, ainsi que les
présidents de groupes politiques et ceux des commissions des Affaires
étrangères et de la Défense des deux assemblées.
"Avec le ministe de la Défense (Jean-Yves Le Drian) et le ministre des
Affaires étrangères (Laurent Fabius), je donnerai toute les informations
nécessaires à l'information du Parlement dans le cadre de la Constitution",
a-t-il insisté.
"Les Français sont conscients de la gravité de cette décision, mais cette
décision est nécessaire pour stopper la menace terroriste", a conclu Jean-Marc
Ayrault.
François Hollande avait assuré vendredi que le Parlement serait "saisi dès
lundi" de cette intervention des forces armées françaises.
Selon le ministre délégué aux Relations avec le Parlement, Alain Vidalies,
interrogé ensuite par l'AFP, cette saisine du Parlement peut prendre la forme
d'un vote dans l'hémicycle ou d'une information des présidents de l'ensemble
des groupes de l'Assemblée et du Sénat, avec des auditions devant les
commissions des Affaires étrangères et du Sénat.
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