Au moins 128 personnes ont été tuées dans une série d'attaques simultanées menées hier soir à Paris. Il y a environ 250 blessés, dont 80 en situation d'urgence absolue. Le groupe État islamique a quelques heures plus tard revendiqué ces attaques.
De nombreux chefs d’État et de gouvernement se sont exprimés. Au Mali, le chef de l’État a vivement condamné ces attentats et appelle les populations à plus de vigilance.
Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière de l'histoire en France. Au moins 127 personnes ont été tuées dans une série d'attaques simultanées menées hier soir dans différents lieux de la capitale française. Trois explosions se sont aussi produites aux abords du Stade de France à Saint-Denis, en banlieue parisienne. L'état d'urgence et trois jours de deuil national ont été décrétés sur l'intégralité du territoire. Les messages de condamnations et appels à la solidarité sont venus de partout à travers le monde. Plusieurs chefs d’état africains ont réagi. Le président français, François Hollande, a reçu, cet après-midi son homologue tunisien Béji Caïd Essebsi. Au Mali, ce matin lors de l'ouverture des journées porte ouvertes sur les institutions de la république, Ibrahim Boubacar Keîta a fermement ''condamné'' ces attaques. Il a appelé « les populations à redoubler de vigilance ». Le groupe État Islamique a revendiqué ce matin dans un communiqué officiel la responsabilité de ces attentats. Les jihadistes expliquent que les activistes portaient des gilets d'explosifs et des armes automatiques pour mener les attaques et précisent que l'opération avait été soigneusement préparée.
Le président Ibrahim Boubacar Keïta a réagi aux attentats qui ont ciblé la capitale française. IBK a fermement condamné ces attaques terroristes et a réaffirmé son soutien au peuple français. C'était ce matin lors de la journée porte ouverte sur les institutions de la république au CICB. Pour lui « chacun doit être vigilant et aider les forces de sécurité ». Écoutons le chef de l'état :
« La France était en vigile renforcé depuis des mois, depuis Charlie Hebdo. Pourtant, on a vu ça. Quand ces êtres se glissent parmi nous avec le dessein de faire ce qu'ils ont fait hier soir, chacun doit être d'une vigilance absolue. Je ne dis pas de créer un système de soupçon de voisinage sans aucune espèce de base et de cause. Mais soyons vigilants. Soyons vigilant, regardons autour de nous. Aidons les forces de sécurité, leur mission n'est pas facile. Leur tâche est ardue. J'aimerais vous demander enfin une minute de silence à l'endroit de toutes les victimes innocemment tombées hier soir à Paris ».
Le Premier ministre Modibo Keïta a aussi réagi suite à ces attentats de Paris. Selon lui « il faut une coalition », car, explique-t-il « le terrorisme n'a pas de frontière ». Le Premier ministre Modibo Keïta est au micro de nos confrères de RFI :
« L'attachement presque historique et culturel de la France aux valeurs de liberté, de démocratie et de solidarité comme tous les autres peuples. Aujourd'hui l'expose à des actes de violence. Ce n'est pas seulement parce qu'elle est attachée circonstanciellement à défendre la liberté dans certaines zones du Mali et de l'Afrique, mais en réalité, le terrorisme, aujourd'hui, n'a pas de frontière et par conséquent, il faut une espèce de coalition ».
Selon certains spécialistes de la sécurité, les causes de ces attentats sont multiples. Les interventions françaises dans le monde contre Daech seraient une d'elles. Selon eux, le Mali doit être extrêmement vigilant, car Daech est présent en Algérie, pays frontalier du Mali, et au Nigeria avec l'ex Boko Haram devenu État Islamique en Afrique de l’Ouest. André Bourgeot, Directeur de recherche au CNRS de Paris est joint au téléphone par Ayouba Sow :
« Les causes sont multiples, c'est le changement d'orientation de la politique française vis-à-vis de la Syrie. Il ne faut pas oublier qu'il y a quelques mois, le président indien avait mentionné que la France n'avait pas les moyens financiers, militaires, techniques pour intervenir hors depuis maintenant quelques semaines, elle intervient d'une manière beaucoup plus radicale et face à cette situation le Daech a ému à plusieurs reprises des menaces sur la France ».
Est-ce que ces attaques ont un lien avec les interventions françaises notamment au Mali ?
« Mais l'intervention française au Mali, elle n'est pas neutre. Je pense qu'effectivement aussi qu'il y a eu des incidences indirectes. Il ne faut pas minimiser le fait aussi que Deach est en Algérie. L’Algérie est un pays frontalier avec le Mali et enfin la troisième chose Boko Haram se transforme en Daech. Donc vous voyez le Mali est dans une situation d'étau où vous avez Daech en Libye, Deach en Algérie et puis Daech aussi au Nigeria. Il faut être extrêmement vigilant à cet égard ».