Le Centre Nyéléni de Sélingué a abrité du 9 au 13 Novembre 2015, la troisième édition de l’Université paysanne de la section Afrique de l’Ouest du Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricole d’Afriques (ROPPA).
La réflexion a porté sur deux thèmes majeurs: «production de semence par les Organisation paysannes (Op)», et «Changement climatiques et agriculture intelligente face au climat». L’ouverture des travaux a été faite en présence des autorités locales de la Commune rurale de Baya, Issa Diarra (représentant le sous préfet), Sékou Doumbia (2ème adjoint au Maire), le représentant du Roppa, Dao Bassiaka, de la Coordination Nationale des Organisation Paysannes (CNOP) du Mali, Ibrahim Coulibaly, du Coordinateur régional du programme CCAFS (changement climatique, agriculture et sécurité alimentaire) en Afrique de l’Ouest, Robert Zougmoré. 13 pays de la sous régions ont pris part à ces formations d’Université.
Pourquoi le choix de ces thèmes par le Roppa? Selon Dr Ousmane N’Diaye, expert en changement climatique, des Constatas faits au Sahel, le climat varie beaucoup, le paramètre pluie a une forte variabilité. En la regardant, les pluies sont mal reparties. Ce qui a un impact sur l’agriculture qui a amené la création du concept de l’Agriculture intelligente face au climat (AIC). Pour permettre à l’agriculteur de planifier ses activités agricoles. «Car la mauvaise information est une perte pour lui. Autre perte pour lui, celui de l’engrais avec la pauvreté des sols. En somme, le paysan perd beaucoup à cause des pluies qui viennent en retard ou hors saison», a déclaré Dr Ousmane N’Diaye.
Pour Dao Bassiaka du Roppa, expert en production de semences, la distribution et l’utilisation de semence certifiées en Afrique de l’Ouest sont confrontées à trois difficultés : le sous développement du secteur, l’inadéquation entre la production, l’offre et la demande de semences et un environnement politique encore insuffisamment incitatif favorable aux investisseurs. C’est au vu de ces remarques, indique le président du CNOP Mali, Ibrahima Coulibaly, que l’Université paysanne 2015 a pour but d’ouvrir les débats, échanges, entre les Organisations Paysannes des pays de l’Afrique de l’Ouest avec les experts sur le concept pour que quand elles rentrent dans leurs pays, ils mettent en œuvre les expériences acquises avec leurs agriculteurs, afin d’avoir plus de bénéfice et de ne pas perdre trop.
Autrement dit, contribué à renforcer les capacités du Roppa et de ses plateformes sur le concept de l’Agriculture intelligente face au climat et sur ses domaines d’application dans le contexte de la promotion d’une agriculture familiale nourricière et génératrice de revenus. Et de faire acquérir aux producteurs semenciers, au personnel d’appui technique des Organisations Paysannes engagés dans la production de semence, des aptitudes et le savoir faire pour des systèmes semenciers fonctionnel, durable, et répondant aux besoins alimentaires des populations de l’Ouest en cohérence les politiques régionales et sectorielle notamment la mise en œuvre de Asiwa (alliance pour l’industrie semencière en Afrique de l’ouest). Plusieurs sous thèmes ont été à l’occasion abordés par les participants.
Côté Agriculture intelligente face au Climat, l’on note les défis, causes, manifestations et impacts du changement climatique sur la vie des exploitations agricoles; l’Agriculture Intelligente face au Climat comme approche pour une meilleure productivité, résilience et atténuation des émissions de gaz à effet de serre; comment utiliser les prévisions climatiques saisonnières pour guider la prise de décision des producteurs en matière de gestion de risque climatique dans les exploitations agricoles. Au flanc de la production de semences, l’on cite la maitrise des itinéraires techniques et de la gestion, appui conseil à la production de semences certifiées, promotion et développement de structures paysannes de production de semences. Aux termes des travaux, les participants se sont dits édifiés sur les deux thèmes.
Hadama B. Fofana