Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles


Comment

Politique

Mali : les islamistes bientôt chassés de Konna, selon l`armée
Publié le samedi 12 janvier 2013  |  AFP


Le
© Autre presse
Le ministre de la Défense Francaise, Jean-Yves Le Drian


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

BAMAKO, L`armée malienne attaquait samedi les
"dernières poches de résistance" des islamistes à Konna après avoir mené la
veille une contre-attaque réussie avec l`aide d`alliés français pour
reconquérir cette ville du centre du Mali et enrayer l`offensive des
jihadistes venus du Nord, a-t-on appris de source militaire.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué samedi
que les combats ont fait des morts et fait état de frappes aériennes "cette
nuit et ce matin".
"Les militaires maliens sont en train de nettoyer les dernières poches de
résistance des islamistes à Konna", a déclaré la source militaire malienne à
l`AFP, au lendemain de la contre-offensive franco-malienne.
La ville, située à plus de 700 km de Bamako, était tombée jeudi aux mains
des jihadistes qui contrôlent depuis plus de neuf mois le nord du Mali et
voulaient progresser vers le Sud sous contrôle gouvernemental.
"Les hélicoptères ont frappé les véhicules des jihadistes qui se sont
dispersés dans la nature. L`armée nettoie la ville", a ajouté la même source
militaire.
Un membre de l`état-major de l`armée à Mopti, la plus grande ville de la
région, avait auparavant déclaré à l`AFP : "Nous contrôlons la situation.
Aujourdhui, ça va être décisif".
Un habitant de Konna parti pour Sévaré - à 70 km plus au sud et où ont été
aéroportés des éléments militaires français jeudi - a indiqué que la ville
n`avait pas été entièrement reprise: "beaucoup de maisons ont été touchées par
des balles. L`armée malienne occupe une partie de la ville, mais les
islamistes sont encore au sud de Konna".
Le Nord du Mali est depuis avril 2012 un sanctuaire pour les groupes
islamistes armés dont Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi),
Ansar Dine et le Mujao (Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de
l`Ouest).
Dans la capitale Bamako, la nuit a été calme et certains habitants ont mis
le drapeau francais sur leur voiture pour approuver l`intervention militaire,
annoncée vendredi à Paris par le président François Hollande.
M. Hollande a confirmé l`engagement militaire français, en soulignant que
"le Mali fait face à une agression d`éléments terroristes venant du Nord dont
le monde entier sait la brutalité et le fanatisme". Il a expliqué avoir
répondu à la demande d`aide du président malien, appuyée par les pays
africains de l`Ouest.
Les Etats-Unis envisagent d`aider la France grâce à un appui "logistique",
du ravitaillement en vol et des drones de surveillance, a déclaré un
haut-responsable américain qui a requis l`anonymat.
Le porte-parole du Conseil national de sécurité, Tommy Vietor, a pour sa
part déclaré à l`AFP: "nous partageons l`objectif de la France de retirer aux
terroristes leur sanctuaire dans la région".
Dans une lettre au Conseil de sécurité de l`ONU, Paris a demandé vendredi
soir qu`on "accélère la mise en oeuvre de la résolution 2085" qui autorise
notamment le déploiement de la Force internationale de soutien au Mali (Misma).
Depuis plusieurs mois, l`Afrique de l`Ouest a proposé l`envoi, avec l`aval
de l`ONU, d`une force armée africaine de plus de 3.330 hommes, que des pays
européens, dont la France, l`ancienne puissance coloniale, ont promis d`aider
logistiquement, pour la reconquête du Nord du Mali.
Le déploiement de cette force a été approuvé le 20 décembre par le Conseil
de sécurité, mais par étapes.

Le Nigeria bientôt en pointe

Le Nigeria, pays clé de la Cédéao (Communauté économique des Etats
d`Afrique de l`Ouest), a indiqué samedi matin ne pas encore avoir envoyé de
troupes au Mali, mais la présidence a précisé avoir déjà dépêché une équipe
technique de l`armée de l`air, ainsi que le futur commandant de la force
africaine, qui sera nigérian.
Dakar a aussi démenti des informations maliennes sur l`envoi de militaires
sénégalais à ce stade.
Le gouvernement malien a décrété vendredi l`état d`urgence.
"On nous impose la guerre", le Mali portera "une riposte cinglante et
massive" à ses "ennemis", a promis vendredi soir dans un message à la Nation
le président par intérim Dioncounda Traoré.
Dans la soirée, les pays d`Afrique de l`Ouest ont officiellement autorisé
l`envoi immédiat de troupes.
Le président en exercice de la Cédéao, le président ivoirien Alassane
Ouattara, a "décidé d`autoriser l`envoi immédiat des troupes sur le terrain
dans le cadre de la MISMA (Force internationale de soutien au Mali)".
Depuis plusieurs mois, des éléments des forces spéciales françaises et des
hélicoptères sont positionnés au Burkina Faso voisin.
Le nord du Mali est depuis début 2012 sous la coupe de groupes armés
jihadistes, devenant un sanctuaire pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Alors que la situation militaire était gelée, les combats avaient repris
cette semaine, quelque 1.200 combattants islamistes s`emparant jeudi de Konna
et menaçant de continuer leur offensive vers le Sud.
Le président en exercice de l`Union africaine, le chef de l`Etat béninois
Thomas Boni Yayi, s`est félicité de la décision de la France --"je suis aux
anges", a-t-il dit--, et a exprimé sa "gratitude" à la France.
sd-mrb-jms/sd

 Commentaires