En prélude à la 6ème édition des Journées Minières et Pétrolières (JMP) le ministre des Mines, Dr Boubou Cissé, a bien voulu répondre à nos questions sur ce secteur vital de notre économie que constituent les mines. Nous vous proposons la première partie de l’important entretien qu’il a bien voulu nous accorder pour la circonstance.
M. le Ministre, la 6ème édition des Journées Minières se tiendra du 17 au 19 novembre à Bamako. Sous quel signe est placée cette édition et qu’en attendez-vous ?
Cette édition est placée sous le signe de la Nouvelle Politique Minière qui est centrée sur le développement économique de nos communautés qui vivent autour de ces mines. Ce sont des Journées qui donneront l’occasion de développer de nouveaux projets, d’attirer de nos nouveaux investisseurs à travers de nouvelles opportunités qu’on aura identifiées dans le secteur.
Quelles innovations marqueront-elles cette édition ?
Cette édition connaîtra quelques innovations. La première, parallèlement aux sessions, conférences et panels, il y aura une exposition qui s’étalera sur trois jours. Les visiteurs auront droit à des stands dédiés aux acteurs du secteur minier. Exploration, exploitation, sous-traitance, tout y passe. Des thématiques assez importantes pour le gouvernement seront discutées à l’image des thématiques liées aux achats locaux, à l’intégration des mines au reste de notre économie pour qu’elles participent davantage au développement économique et social du pays.
Pouvez-vous nous faire succinctement le point de la recherche et de l’exploitation minière au Mali ?
Malheureusement, les revenus que le gouvernement met à disposition de la recherche minière ont diminué ces vingt dernières années. Les recherches qui ont été effectuées au Mali par la SONAREM datent pratiquement de 15 à 20 ans. Ces recherches importantes ont permis des découvertes non moins importantes sur des indices miniers lesquels indices ont été valorisés pour donner des gisements qui sont aujourd’hui en exploitation et qui vont bientôt fermer dans les années à venir. Toujours à propos de la recherche, je dois dire qu’il y avait une centaine de feuilles topographiques sur lesquelles une quarantaine de feuilles ont été mises en valeur et qui ont fait l’objet de travaux cartographiques. Ce sont les travaux cartographiques menés sur cette quarantaine de feuilles qui ont donné une réserve d’or établie à 1 200-1 400 tonnes d’or sur lesquelles entre 400 et 600 tonnes d’or ont été exploitées à ce jour. Ce qui veut dire que nous avons encore 700 tonnes de réserves d’or qui existent dans notre pays. Nous parlons bien des 40 feuilles topographiques qui ont fait l’objet de mise en valeur. Sur les 100 feuilles, il en reste donc 60 sur lesquelles l’effort du gouvernement doit se concentrer avant même d’aller à la recherche de nouveaux indices. Cette année, sur le Budget Spécial d’Investissement (BSI) un montant non négligeable a été alloué aux travaux topographiques, notamment dans le sud-ouest du Mali. A l’avenir, l’accent sera davantage mis sur la mise en valeur de certains indices déjà ciblés. Cet effort continuera sur les prochains exercices budgétaires. Je pense que cela donnera des résultats intéressants.
Interview réalisée par Yaya Sidibé