PARIS - Les députés voudront connaître les conditions exactes de l'intervention armée au Mali et vérifier sa légalité, a jugé samedi
la présidente PS de la commission de la Défense de l'Assemblée Patricia Adam,
réclamant plus largement les budgets "nécessaires" à de telles interventions.
A la question de savoir quelles seront les questions posées au Parlement,
Mme Adam a répondu par téléphone à BFM TV: "Comme on le fait toujours, d'abord
avoir l'exactitude des conditions dans lesquelles se sont exercées les
interventions et vérifier la légalité de nos interventions".
Aucun vote n'aura lieu à l'Assemblée nationale, mais "lundi soir, réunion à
Matignon avec tous les responsables des deux Assemblées et mardi auditions en
Commissions" de l'Assemblée nationale et du Sénat, a précisé le ministre des
Relations avec le Parlement Alain Vidalies samedi sur son compte twitter.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a répété samedi avoir téléphoné dès
vendredi soir aux responsables de tous les partis politiques, de l'opposition
comme de la majorité, et qu'il recevrait lundi les présidents de l'Assemblée
nationale et du Sénat, ainsi que les présidents de groupes politiques et ceux
des commissions des Affaires étrangères et de la Défense des deux assemblées.
Soulignant les travaux sur le Livre blanc pour la Défense et sur la loi de
programmation militaire, la présidente de la commission de l'Assemblée a
appelé samedi à "consacrer les moyens nécessaires à l'intervention de nos
forces". "Les budgets qui vont être consacrés à la Défense doivent permettre
d'intervenir en toute sécurité pour les hommes qui interviennent et pour la
sauvegarde des populations concernées", a poursuivi cette élue du Finistère.
Sur l'intervention militaire au Mali, "j'espère que d'autres pays européens
nous rejoindront rapidement, les Britanniques se sont exprimés sur ce sujet",
a ajouté Mme Adam. "On a des contacts régulièrement -également au niveau du
Parlement- pour que ce soit l'Europe qui intervienne, même si au Mali les
forces prépositionnées de la France permettaient d'intervenir plus
facilement", a-t-elle précisé.