ALGER - L`Algérie a exprimé samedi son soutien "sans équivoque" aux autorités de transition au Mali où l`armée, appuyée par les troupes françaises, a lancé une contre-offensive pour repousser l`avancée des groupes islamistes vers le Sud.
Elle a, dans ce contexte, condamné fermement "les attaques des groupes
terroristes" contre des régions du centre du Mali, a déclaré le porte-parole
du ministère algérien des Affaires étrangères, à la veille d`une visite prévue
dimanche à Alger du Premier ministre malien Diango Cissoko.
"C`est en toute souveraineté que le Mali a demandé l`aide de puissances
amies pour renforcer ses capacités nationales de lutte contre le terrorisme",
a ajouté le porte-parole, Amar Belani, en réaction à l`intervention étrangère
en cours.
"Face aux nouveaux développements, l`Algérie exprime un soutien sans
équivoque aux autorités maliennes de transition avec lesquelles elle
entretient des relations de coopération multiforme, y compris dans le domaine
militaire", a-t-il dit dans une déclaration écrite transmise à l`AFP.
La France, ancienne puissance coloniale, est intervenue au Mali à la
demande des autorités de Bamako, à la suite d`une offensive des islamistes
venus du Nord, une région sous la coupe de groupes armés jihadistes depuis
début 2012 et devenue sanctuaire pour Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
L`état-major malien a annoncé samedi, au lendemain du lancement de la
contre-offensive, la reprise totale de la ville de Konna (centre) après de
violents affrontements avec les groupes islamistes.
"L`Algérie condamne fermement les incursions et les attaques menées par les
groupes terroristes (...) qu`elle considère comme une nouvelle agression
contre l`intégrité territoriale du Mali", a ajouté M. Belani.
Il a rappelé que l`Algérie avait appelé "les différents groupes de la
rébellion respectueux" de l`intégrité territoriale du Mali et n`ayant "aucun
lien avec le terrorisme", à s`engager dans la recherche d`une solution
politique.
Selon lui, l`Algérie inscrit son action "dans la continuité et la
globalité" de la résolution 2085 du Conseil de sécurité de l`ONU et "dans le
respect de sa mise en oeuvre (...)". Cette résolution autorise le déploiement
de la Force internationale de soutien au Mali (Misma) et les pays d`Afrique de
l`Ouest ont autorisé l`envoi de troupes.
L`Algérie, qui partage une longue frontière avec le Mali, a toujours milité
en faveur d`une solution politique pour régler le conflit dans ce pays.
L`offensive islamiste au Mali a suscité des craintes de voir ce pays
transformé en sanctuaire pour des groupes extrémistes proches d`Al-Qaïda,
créant ainsi une menace pour la région et l`Europe.
amb/tp