L'armée malienne, appuyée par des forces françaises, a pris le contrôle complet de la ville de Konna samedi, après de violents affrontements qui ont fait "une centaine de morts" parmi les islamistes, a indiqué l'état-major malien. En parallèle, les pays d'Afrique de l'Ouest se préparent à déployer leurs soldats.
Selon l'armée malienne, les "dernières poches de résistance" étaient nettoyées après la contre-attaque réussie pour reconquérir la ville et enrayer l'offensive jihadiste.
Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a annoncé samedi qu'un officier français avait été mortellement blessé lors d'un raid d'hélicoptères "contre une colonne terroriste" se dirigeant vendredi vers deux villes de la partie sud du Mali. Ce raid "a permis la destruction de plusieurs unités terroristes" et a "stoppé leur progression", a affirmé M. Le Drian.
Déploiement de la Misma
La contre-attaque franco-malienne est intervenue après la prise de Konna jeudi par quelque 1200 combattants islamistes qui menaçaient de continuer leur offensive vers le Sud.
Paris a demandé vendredi au Conseil de sécurité de l'ONU l'accélération de la mise en oeuvre de la résolution 2085 qui autorise notamment le déploiement de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), qui peut être constituée de 3300 soldats ouest-africains, avec soutien logistique occidental.
Intervention française saluée
Les premiers soldats pourraient arriver dès "dimanche" au Mali, a déclaré à l'AFP le ministre ivoirien l'intégration africaine, Ali Coulibaly, dont le pays préside la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao).
Le Burkina Faso et le Niger ont annoncé le déploiement d'un bataillon de "500 hommes" chacun. Le Nigeria, grande puissance de la Cédéao, enverra un contingent au sein de la Misma, a déclaré un porte-parole présidentiel.
Du côté des puissances occidentales, si Londres et Berlin ont salué l'intervention française, elles se sont gardées d'annoncer une quelconque participation.
