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Attentats à Paris : Les symboles français sous haute surveillance à Bamako
Publié le lundi 16 novembre 2015  |  le temoin
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© Présidence par Presidence
Le Président de la République SEM Ibrahim Boubacar Keita a présenté ses condoléances, celles du Gouvernement et du Peuple malien ce matin à l`Ambassadeur de France




Dans la nuit du vendredi 13 Novembre, Paris et la France entière ont été victimes de plusieurs attaques terroristes simultanées occasionnant plus de 120 morts et près de 400 blessés dont des dizaines de cas désespérés. A drame exceptionnel, dispositif exceptionnel et les mesures de crise déployées par les hautes autorités françaises ont connu une répercussion systématique sur la représentation française à Bamako, en vue de prévenir les intentions malveillantes d’éventuelles ramifications de ceux qui ont revendiqué le sinistre carnage : l’Etat Islamique

Premier à donner le ton, l’Institut Français de Bamako a annulé tous les événements culturels programmés pour le weekend, notamment le concert de Pamela Badiogo pour son album tant attendu. La réouverture s’annonce au mardi 17 Novembre pour coïncider avec la fin du deuil national de 3 jours décrété par le président François Hollande. En attendant, l’endroit – déjà hyper-sécurisé depuis les attentats de la Rue Princesse à Hippodrome – connait un renforcement de la garde par un système dissuasif à ne laisser indifférent aucun usager du Boulevard de l’Indépendance.

Au niveau du lycée LIBERTE de Bamako, un conseil d’établissement est prévu ce jeudi 19 Novembre avec pour ordre du jour un dispositif sécuritaire en adaptée à la nouvelle donne. En tout cas il semble que les consignes du ministère français des Affaires étrangères ne sont pas tombées dans une oreille de sourd au niveau de l’administration scolaire, qui se trouve sur le qui-vive depuis l’intervention française pour débarrasser le Mali des atrocités islamistes.

Depuis la journée du samedi 14 Novembre, un autre dispositif policier est déployé au rond-point menant à la Maison de la Presse. Une bonne dizaine d’éléments très actifs la nuit dressent un check-point à partir de 23 heures pour filtrer le passage sur l’échangeur de la colline de Koulouba jouxtant avec le ministère des Sports et l’ancienne ENA. Comme on le voit, les alentours du lycée français de Bamako sont donc suivis comme du lait sur le feu.

Au niveau de la résidence de l’ambassadeur de France, la voie allant de Gabriel Touré à la route principale de Koulouba était hermétiquement fermée au moment où notre équipe de reportage passait. Les éléments assurant la sécurité des lieux ont manifestement reçu un renfort du côté des forces françaises présentes au Mali, quoique le dispositif additif soit visible à l’intérieur qu’en dehors de la résidence. Un important ballet diplomatique a été enregistré chez l’ambassadeur, probablement pour témoigner le soutien et la compassion des autorités du pays d’accueil au-delà des communiqués de condamnation émanant de la classe politique et de la société civile du Mali.

La méfiance semble par ailleurs de mise dans les rangs de la communauté française vivant au Mali, à en juger tout au moins par une désertion évidente de tous les endroits prisés lors des weekends, qui se sont vidés pour la circonstance. Un air de déjà vu comme lors du macabre attentat du bar ‘’La Terrasse’’ à la rue Princesse.



L’avis des Maliens sur les attentats en France

Zoumana Nayte, journaliste à Koulikoro

A mon avis ce sont les conséquences de la politique extérieure de la coopération française qui sont à la base de l’attentat. Les interventions abusives militaires en Afrique et récemment en Syrie, en Libye, etc. ont entraîné la radicalisation et une certaine cohésion contre la France. Les enfants français, qui sont contre le système français, sont en Syrie et sont eux aussi montés contre la France. Et ils sont majoritairement les acteurs de ces attentats sans faute

Amadou Yacouba Maiga étudiant à L’Ensup

Naturellement je condamne fermement ces actes abjects et injustifiés. Je respecte la vie humaine qui pour moi est sacrée. Donc je partage la douleur et la tristesse de toutes les familles endeuillées.

Djiguiba Sissoko, Secrétaire général des du Collectif des Etudiants Africains à Ekaterinbourg

Au nom du collectif des étudiants africains à Ekaterinbourg et à mon nom propre, je condamne cet acte barbare et ignoble produit en France. Nous présentons nos sincères condoléances au peuple français en ce moment douloureux et invitons les autorités maliennes à redoubler de vigilance pour la sécurisation des personnes et de leurs biens. par Djiguiba sissoko aspirant a l’Université fédérale d Oural et secrétaire GL des étudiants africains a Ekaterinbourg et prof a l université des sciences juridique s et politiques

Fatim Keita ménagère à Missira Bamako

C’est un acte que je condamne avec fermeté car tout ce qui touche la France doit toucher le Mali. On se souvient de l’intervention française au Mali avec l’Opération Serval mais aussi l’opération Barkhane dans le Sahel. Il faut une coopération entre les Etats pour mettre fin à ce type d’actions. Le nombre des morts et blesses c’est excessif et dur pour un pays

Madi Sacko commerçant au grand marché de Bamako

Naturellement je condamne l’attentat de Paris car il en rajoute aux problèmes de nos compatriotes africains qui vivent en France, plus précisément les Maliens avec les risques de stigmatisation.

La Rédaction
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