Alors que la sécurité des chefs d'État africains vire à l'obsession, les agents chargés de la garantir sont moins nombreux mais mieux formés et mieux équipés. Enquête sur ces hommes qui suivent nos présidents comme leur ombre.
Quand Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) s’installe à Koulouba, en septembre 2013, la sécurité présidentielle est à l’image du reste de l’armée malienne : en ruines. Dans un contexte tendu, alors que le nord du pays n’est pas sécurisé, il lui faut s’entourer d’une garde compétente, et vite. Sans avertir son ministre de la Défense, Soumeylou Boubèye Maïga, lequel a envoyé des hommes se former au Maroc et en Algérie, il se tourne vers son ami Michel Tomi, un Corse à la réputation sulfureuse qui a fait fortune dans les jeux d’argent au Gabon, au Cameroun et au Mali, et en qui le président a une confiance aveugle.
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