Mouvement d’humeur en commune VI: La mairie annexe de Magnambougou a été le théâtre de violentes manifestations

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Publié le mardi 17 novembre 2015 | aBamako.com

© aBamako.com par Androuicha
Scènes de violence en commune VI du district de Magnambougou
Bamako, le 16 novembre 2015. La mairie annexe de Magnambougou en commune VI du district de Bamako a été le théâtre d`une manifestation de mécontentement des jeunes qui s`insurgent contre l`inaction des autorités municipales face a la montagne d`ordures qui s`amoncelle dans le quartier.

La journée d’hier lundi 16 novembre 2015 a été marquée par des actes de violence en commune VI du district de Bamako ou la mairie annexe de Magnambougou a enregistré des dégâts matériels consécutifs aux passages répétés des manifestants venus de Dianeguela pour exprimer leur mécontentement vis-à-vis de la gestion que la mairie fait de leur environnement. A l’origine de ce mouvement d’humeur, un gigantesque dépôt d’ordures trop encombrant et devenu insupportable pour la population qui a fini par décider d’aller se faire entendre par les autorités municipales sommées auparavant de dégager les ordures afin d’assainir leur milieu de vie.

Tout a commencé le samedi dernier lorsque les riverains de cette montagne de déchets nauséabonds, persuadés que les responsables de la mairie ont mis leur doléance aux oubliettes, étaient sortis pour enclencher la manifestation de leur ras-le-bol. Avec des tas de ces ordures, ils ont obstrué la voie pour empêcher la circulation, histoire de signifier qu’ils ne sauraient demeurer éternellement inactifs devant l’inaction de la mairie. Face à ce fait accompli, la mairie a aussitôt entamé des tractations pour ramener des mécontents à de meilleurs sentiments mais c’est peine perdue. La colère a persisté jusqu’ à monter d’un cran hier lundi. Ainsi au moment même ou les discussion se poursuivaient à la mairie principale de la commune VI sise à Sogoniko, un premier assaut a été lancé sur la mairie annexe qui a essuyé des coups de matraque et des gourdins. Des manifestants survoltés composés principalement de jeunes ont saccagé la cour de l’établissement en emportant des chaises. Aucune perte majeure n’est à signaler certes mais des objets ont été endommages dans la cour notamment le compteur électrique et un robinet d’eau. Les manifestant ont également brulé des pneus au milieu de la chaussée du tronçon Magnambougou Tournant et le marché du quartier.

Alertées, les forces de l’ordre du 7e arrondissement sont venues disperser les manifestants à coup de gaz lacrymogène tandis que les sapeurs pompiers se sont activés pour venir à bout du feu. Un peu plus tôt dans la matinée, le secrétaire général de la mairie victime de la manif, qui avait été informé de l’imminence de ce mouvement d’humeur, a du interrompre sa participation aux discussions de la mairie principale pour devancer la meute sur le site.

Arrivé sur place, M. Yaya TRAORE a pris le soin de verrouiller toutes les portes afin de sécuriser les matériels de travail et les cartes NINA qui étaient à l’intérieur des bâtiments. Aucune porte n’ayant pu être défoncée, le bilan s’est limité à la cour. « Ils ont attaque une première fois la cour, ils ont fait des dégâts mais ils ne sont pas rentrés à l’intérieur. Une deuxième fois, ils sont venus bruler les pneus et prendre tout ce qui est dans la cour » a déclaré M. TRAORE. Pour le directeur de cabinet du Gouverneur du district qui a fait le déplacement de la cible de la manifestation, Dieu merci que les matériels ont été sécurisés, l’ensemble des cartes NINA et des listes électorales n’ont pas été touchées. « On a pris toutes les dispositions pour que la mairie soit sécurisées jusqu’ à ce que le problème soit terminé ; donc il y aura des forces de sécurité ici et à la mairie principale » a déclaré M. Fatoma COULIBALY .

Signalons que dans l’immédiat, une mesure préventive ont été prises pour parer à toute éventualité. Il s’agit de l’évacuation des cartes NINA et des dossiers administratifs qui se trouvaient dans les locaux. Ils ont été transférés à la mairie principale de Sogoniko.

Andre SEGBEDJI/abamako.com