Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Sommet de la Valette : Des réponses aux défis de la migration
Publié le mardi 17 novembre 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Sommet
© AFP par STEPHANE DE SAKUTIN
Sommet de La Valette à Malte sur la Migration
Mercredi 11 novembre 2015. Malte. Les dirigeants des pays européens et plusieurs chefs d`Etat africains sont réunis pour deux jours en sommet commun à Malte pour tenter ensemble de répondre au défi de la migration clandestine.




Les chefs d’Etat européens, africains, les chefs d’institution régionale, sous-régionale et mondiale (Union européenne, Union africaine, Cédéao, OIM, ONU) se sont réunis à La Valette à Malte du 11 au 12 novembre 2015 autour d’un sommet sur la migration. Cette rencontre internationale a permis à une soixantaine de dirigeants des deux continents de discuter d’une Déclaration politique commune et d’un Plan d’action afin de répondre aux défis de la migration.



Le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, a pris part à cette importante rencontre à la tête d’une forte délégation composée du ministre de la Coopération internationale, Cheickna Seydi Diawara, du ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le colonel-major Salif Traoré, du ministre des Maliens de l’extérieur, Dr. Abdrahamane Sylla.

Le sommet de La Valette sur la migration intervient dans un contexte marqué par la persistance de divers conflits et crise en Afrique, au Moyen-Orient ainsi qu’en Asie.

Il intervient également au moment où l’Union européenne fait face à une double crise : celle des migrants à partir des côtes libyennes via la Méditerranée et celle des réfugiés syriens. Cette crise migratoire sans précédent a provoqué une prise de conscience collective et a fait de la migration la priorité de l’agenda de la communauté internationale, notamment des dirigeants d’Afrique et d’Europe.

L’objectif du sommet de La Valette est de mettre en place un partenariat entre l’Afrique et l’Europe afin de trouver des solutions communes et durables aux défis migratoires qui constituent une responsabilité partagée. Les travaux du sommet portaient sur 5 thématiques ci-après contenues dans une Déclaration politique et un Plan d’action permettant d’apporter une réponse adéquate à la question de la migration à travers une approche globale, commune, juste et respectueuse.

Il s’agit d’identifier les moyens de maximiser les bénéfices des migrations pour le développement et de lutter contre les causes profondes des déplacements forcés et des migrations irrégulières, de renforcer la coopération entre les pays concernés sur les questions de mobilité et de migration légale, encadrer l’asile et assurer une protection internationale aux migrants. Aussi, prévenir et lutter contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains et formaliser la coopération en matière de retour et de réadmission.

Avant le début du sommet, quatre réunions préparatoires ont eu lieu entre experts européens et africains avec une participation active du Mali et qui ont permis de discuter largement du contenu de la Déclaration politique et du Plan d’action. Au cours de ces réunions de nombreux points de divergence sont apparus entre Européens et Africains.

Il s’agissait notamment de la question de la réadmission et du retour des migrants irréguliers, la militarisation de la Méditerranée, les centres des migrants destinés à identifier en amont les demandeurs d’asile potentiels et surtout la question du “laisser-passer européen”.

Après d’amples discussions entre les Européens et Africains, ces points de divergence ont été retirés de la Déclaration politique et du Plan d’action suite à l’insistance des Africains. La partie européenne au final a indiqué qu’au nom de nos relations historiques et du partenariat fondé sur le respect réciproque, elle accepte que ces points de divergences soient retirés des documents stratégiques du sommet.

Contrairement aux informations qui circulent, la Déclaration politique et le Plan d’action approuvés par les chefs d’Etat européens et africains à l’issue du sommet de La Valette reflètent la volonté réelle et commune des deux continents à gérer ensemble la question de la migration dans une vision humaniste.

Il est important de préciser que la partie africaine tout au long des discussions a tenu au respect de la dignité des migrants. Le président de la République du Mali dira à ce propos, que nul ne peut se prétendre être l’ami du Mali et humilier les enfants du Mali à l’extérieur. Les Africains ont également beaucoup insisté sur le lien migration et développement et la prévention des conflits.

Pour permettre aux pays du Sahel, du lac Tchad, de la Corne de l’Afrique et du Maghreb, de mieux gérer la migration, l’Union européenne a mis en place un fonds appelé “Fonds fiduciaire d’urgence de l’Union européenne pour l’Afrique” d’un montant de 1 881 274 389 d’euros.

L’objectif de ce fonds fiduciaire est d’améliorer la stabilité et de s’attaquer aux causes profondes des flux migratoires irréguliers et aidera les pays bénéficiaires à améliorer leurs perspectives socio-économiques et à concevoir des politiques de gestion des migrations.

Après le Nigeria, le Mali est le second pays africain à disposer d’un document de Politique nationale de migration depuis 3 septembre 2014 et cela a largement alimenté les débats des experts de la migration dans le cadre des préparatifs de ce sommet.

La vision de la République du Mali est de faire de la migration un atout pour le développement, un facteur de croissance économique, un instrument de lutte contre la pauvreté. Ce document de politique aborde la migration dans sa globalité et se fonde essentiellement sur les défis et les enjeux identifiés.

D.
Commentaires

Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment