L’honneur qu’ils n’avaient pas eu à leur départ de Bamako pour le Chili dans la perspective de la coupe du Monde de football des moins de 17 ans, dont ils sont désormais les vices champions, c’est ce qu’ils ont eu à leur retour et en prime, la grosse confusion, si le mot est à sa place, dans la préséance de l’accueil, ce soir là à l’aéroport de Senou et pour cause.
Au bas de la passerelle à l’arrivée de la délégation sportive malienne, les membres du gouvernement, avec en tête, Bocar Tréta, le ministre du Développement Rural, assurant l’intérim du Premier ministre, représentant le Chef de l’Etat à Luanda en Angola et curieusement, le président de l’Assemblée Nationale du Mali, l’honorable Issaka Sidibé.
A quel titre était-il là, se sont interrogés bien de personnes à l’aéroport et plus tard à la télé après la diffusion de l’élément au cours du journal TV. Ce n’était pas le président de la République qui était attendu de retour d’un voyage, encore moins de la présence de ce dernier à l’accueil des Aiglonnets. En qualité de fan de football, supporter des vices champions du monde ? Cela pouvait passer et personne n’aurait pas grande chose à redire. Mais là où le bas a blessé au point de tiquer énormément de monde, c’est lorsque face à la
délégation, en lieu et place du ministre représentant le Premier ministre, c’est le président de l’AN, l’honorable Issaka Sidibé, que les maliens ont entendu lire le message du gouvernement à l’attention de nos enfants qui revenaient avec leurs lauriers. Subitement trois (3) questions sont entrées en ébullition dans le quotidien bamakois et toujours sans doute sans réponses.
1- Le PAN, l’honorable Issaka Sidibé était-il ce jour là à sa place à l’aéroport à la tête du corps constitué, pour finir par s’imposer au PM par intérim ?
2- Pourquoi a t –il marché sur les plates bandes de Tréta qui n’aurait pour rien au monde cracher sur une telle opportunité, avoir les accolades du président de la République à son départ de Bamako pour la Valette et quelques heures plus tard accueillir les célèbres Aiglonnets et leur lire le message qui aurait pu être livré par le PM, Modibo Keïta en personne, à défaut du président de la République lui-même ?
3- Ou, pour simplement faire passer l’éponge sur l’incompréhension à l’AN lors des conciliabules des députés RPM, Tréta a hors caméra, laissé la place à son aîné ? Non, le pouvoir ne connaît pas ce genre de privilèges. Et ATT qui s’y était essayé, a fini par le regretter, car par son acte insensé, il venait de se dépouiller de son pouvoir, au profit de celui que les maliens considéraient encore comme étant le vrai vainqueur du scrutin de 2002 ?
4- Les maliens connaîtront-ils un jour la raison de cette terrible confusion des rôles ? Nous cherchons, avec espoir de trouver.
Mais de l’avis de personnes généralement bien introduites dans le monde des protocoles, le président de l’AN n’avait rien à faire à l’aéroport ce jour là, sinon que de demeurer loin du corps constitué.
Sory de Motti