L’ombre d’Iyad Ag Ghali continue de planer sur la sortie de crise. Dans un document sonore authentifié le week-end dernier, il rejette l’accord de paix signé par ses anciens alliés et il se montre menaçant. La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et la Plateforme prennent les menaces du chef d’Ansar Dine au sérieux et ont tenu hier une réunion à Kidal pour examiner la situation
Iyad Ag Ghali ne veut toujours sortir du jeu au nord. A en croire les médias français, dans un document sonore authentifié le week-end dernier, il rejette l’accord de paix signé par ses anciens alliés et il se montre menaçant.
L’enregistrement sonore dure une vingtaine de minutes. Des spécialistes interrogés observent une radicalisation du discours d’Iyad Ag Ghali. Dans l’enregistrement, il dénonce fermement la signature en juin dernier de l’accord de paix d’Alger par les groupes armés.
C’est une manière, pour lui, de désavouer ses anciens camarades, membres de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), qui ont signé cet accord.
Le chef d’Ansar Dine les accuse d’avoir « bradé le sang et la terre ». S’adressant plus particulièrement aux jeunes, il leur demande de répondre « à cette offense par les ceintures d’explosifs, les charges télécommandées et les engins piégés ». Iyad Ag Ghaly salue également « les moujahidine retranchés à Sikasso au Macina, à Sévaré, à Tombouctou et Kidal où opèrent des groupes jihadistes alliés à Ansar Dine ».
Dans le même enregistrement sonore, rendu public le mois dernier, donc bien avant les derniers attentats de Paris, Iyad Ag Ghali approuve les attaques passées contre des localités du Centre et du Sud du Mali, avant de marteler que la France reste un ennemi à abattre.
“Des gens sont toujours acquis à Iyad et sont prêts à se battre pour lui. Des collines algériennes, il peut régler les comptes à beaucoup de gens considérés par les populations de Kidal comme des traitres”, nous a confié hier un enseignant depuis Kidal où la tension reste forte entre les différentes composantes des mouvements armés. A Kidal, la menace d’Iyad Ag Ghali sur le processus de sortie de crise au Mali est prise au sérieux et la famille Intalla dont l’un des fils Aguelbass a été son bras droit, craint des représailles. La CMA et la Plateforme ont tenu hier une réunion à Kidal pour examiner la situation
Maliki