A en croire nos confrères de Jeune Afrique mieux introduits à Koulouba que les journalistes maliens, le chef de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Bilal Ag Acherif, faisait partie des personnalités invitées à Paris à l’occasion de la visite d’Etat du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, au cours de laquelle s’est tenue la conférence sur la reconstruction du Mali organisée au siège de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Son déplacement a été agrée par tout le monde à commencer par la France, le gouvernement et surtout la Minusma onusienne qui devait le transporter à bord d’avion spécial jusqu’à Bamako.
Alors qu’il avait donné son accord de principe pour cet itinéraire, Ag Acherif a finalement refusé de venir avant d’exiger qu’un avion pour Niamey soit spécialement affrété à son intention. Une demande jugée inacceptable et rejetée par toutes les parties. Cette volte-face de ce rebelle venu de la Libye, qui croyait dur comme fer au projet de création d’un Etat touareg, ne saurait étonner puisqu’il refuse toujours de se rendre à Bamako et fait partie de ceux qui torpillent l’accord de paix à Kidal. D’ailleurs, si le chef des combattants de la CMA, Ag Najim, installé à Tunis depuis plusieurs mois, l’avait suivi, il allait lancer un nouveau mouvement rebelle. On craint qu’il ne s’allie désormais à Iyad Ag Ghaly qui veut mettre en échec la sortie de crise.
DAK